Parachute dénonce la désinformation véhiculée par » Passer le flambeau «. Nombreuses réactions à HALT PARACHUTE

La direction de PARACHUTE a pris connaissance d’une pétition (Passer le flambeau) qui contient de faux a priori que nous souhaitons contrer par le présent message.

Le Conseil d’administration de PARACHUTE et sa directrice fondatrice Chantal Pontbriand poursuivent leur réflexion et leurs efforts dans le but de donner suite à la longue histoire de l’organisme au-delà des contraintes financières actuelles qui l’obligent à suspendre la publication. De nombreuses pistes sont possibles, mais un temps est nécessaire au développement des idées et des moyens financiers avant que la situation ne mène à ce nouvel envol que tous souhaitent.

Chantal Pontbriand réaffirme son désir d’assurer la continuité de l’organisme dans de nouvelles conditions et sous de nouvelles formes plus appropriées aux temps présents et futurs.

La pétition en question est le fruit d’individus qui ont tour à tour quitté la revue afin d’assumer des mandats ailleurs; les deux adjoints à la rédaction ont laissé en plan la production du dernier numéro en démissionnant.

Nous continuons à recueillir les témoignages et les idées, et accueillons avec reconnaissance le soutien que plusieurs nous proposent dans les circonstances. Ne divisez pas les voix et donnez à PARACHUTE ses meilleures chances de réussite.

Pour réagir à la suspension. Veuillez nous écrire à : halt@parachute.ca.
Voir www.parachute.ca pour consulter les messages reçus.


SUSPENSION DE LA PUBLICATION DE LA REVUE D’ART CONTEMPORAIN PARACHUTE

Montréal, le 20 novembre 2006 – La revue d’art contemporain PARACHUTE, fondée en 1974, a pris la difficile décision de suspendre ses activités. Malgré le succès de la nouvelle formule mise sur pied en 2000 et la reconnaissance internationale dont bénéficie la revue, les sources de financement ne permettent plus de garantir un niveau raisonnable de qualité et de stabilité.

Malgré sa détermination et ses efforts à soutenir la présence de la revue sur la scène de l’art contemporain et à poursuivre les opérations, le conseil d’administration de PARACHUTE a dû se résoudre à prendre cette décision de dernier recours après avoir examiné tous les paramètres financiers et sociaux pouvant permettre de sortir la revue de l’impasse devant laquelle elle se trouve actuellement. Entre autres, notons que le périodique avait réussi à augmenter ses revenus de vente de plus de 200 % ces dernières années, que des coupures de dépenses et des compressions budgétaires ont été réalisées, que d’importants efforts de levée de fonds ont donné des résultats appréciables mais insuffisants, et que de nombreuses démarches auprès des gouvernements ont eu lieu, sans donner de résultat. La diminution globale de l’apport des subventions, couplée à la structure de financement actuelle de la revue, et le nouvel environnement qu’est devenu celui des médias, complexifient la donne. Malgré l’exceptionnelle longévité de PARACHUTE dans un milieu très compétitif – longévité due à l’enthousiasme des collaborateurs, des lecteurs et à la détermination sans relâche de sa directrice -, la suspension des activités de la revue à ce stade témoigne de la précarité des organismes culturels au Québec et au Canada.

Dans une lettre au lecteur, à paraître dans le numéro PARACHUTE 125 en janvier prochain, Chantal Pontbriand, directrice, écrit :

» L’heure est venue de sonner le glas quant à la possibilité de poursuivre l’aventure telle qu’on l’a menée jusqu’ici. La structure économique pour continuer cette entreprise passionnante reliant des acteurs de tous les coins du monde nous fait maintenant gravement défaut. La situation n’a jamais été confortable, mais le retrait persistant de l’État par rapport aux activités de recherche en art contemporain, et la nécessité d’avoir recours au privé dans un pays où le mécénat n’est pas encore très développé dans notre domaine et où il y a peu de galeries privées qui peuvent encore s’y consacrer ne favorisent pas la poursuite de nos activités. Après maints efforts consentis pour contrer la conjoncture, nous sommes ainsi appelés à faire relâche, à reconsidérer la situation afin de trouver d’autres façons de faire. Personnellement, je ne souhaite pas arrêter, étant toujours aussi convaincue de la pertinence de la revue. «

Le conseil d’administration et la directrice de PARACHUTE souhaitent remercier chaleureusement tous ceux et celles qui ont contribué au vaste succès de la revue au fil des ans : les membres fondateurs, les membres des équipes successives, les lecteurs, les auteurs, les artistes, les rédacteurs, les correspondants, les graphistes, les réviseurs, les traducteurs, les imprimeurs, les abonnés, les annonceurs, les distributeurs, les donateurs, les collectionneurs et les subventionneurs fédéraux, provinciaux, municipaux et étrangers.

Créée à Montréal et produite en français et en anglais dès le premier numéro, PARACHUTE s’est donné pour mission de s’intéresser aux nouvelles pratiques artistiques transdisciplinaires et multimédiatiques, et de développer un langage critique et théorique propre aux nouvelles orientations de l’art de son temps. Dirigée dès sa fondation par la critique d’art et commissaire d’expositions et d’événements Chantal Pontbriand, PARACHUTE a à son actif plus de trente ans de réalisations dans le domaine de l’art contemporain. Cent-vingt-cinq numéros ont été publiés au rythme de quatre par année et vingt-quatre livres ont été édités. Plusieurs expositions ont été réalisées, dont le commissariat du Pavillon du Canada à la 44e Biennale de Venise (1990), ainsi que des festivals multidisciplinaires internationaux, onze colloques et plusieurs laboratoires de discussion et événements diffusés à Montréal et ailleurs sous le nom de PARAZONES. Avec un tirage oscillant de 4 000 à 5 000 exemplaires, PARACHUTE circule aujourd’hui dans plus de quarante pays et on la retrouve parmi les collections des plus importantes institutions internationales. Plus de 3 000 auteurs de haut niveau ont publié dans la revue, dont des critiques d’art, des philosophes, des chercheurs de toutes disciplines, et des artistes de provenance et de renommée internationales.

Revue de référence sur le plan local et international, les essais publiés dans PARACHUTE sont largement rediffusés et demeurent une source d’information et de réflexion inestimable pour le milieu artistique et le public en général. En 2004, paraissait à La Lettre volée (Bruxelles) l’anthologie Essais choisis 1975-2000 regroupant des textes marquants parus dans la revue depuis ses débuts. Une version anglaise de l’anthologie sera publiée par la Pennsylvania State University Press et Tate Publishing, et encore une autre version par le CENDEAC en Espagne.

PARACHUTE a été sélectionnée par le Documenta 12 Magazine Project parmi quatre-vingts revues qui, sur tous les continents, œuvrent à mettre en relation la pratique de l’art, le discours théorique et le public. Ces revues participent à la création d’une plateforme Internet sur les axes théoriques et artistiques de la prochaine Documenta (Kassel, été 2007).

PARACHUTE a poussé plus avant la vectorisation des enjeux qui se retrouvent au sein de l’art et du monde contemporains dans ses récents numéros à travers des sujets comme : L’IDÉE DE COMMUNAUTÉ, DÉMOCRATIE, ÉCONOMIE(S), FRONTIÈRES et VIOLENCE. De plus, des numéros ont été consacrés à des villes » d’émergence » telles que MEXICO, BEYROUTH, SHANGHAI et SÃO PAULO. Le numéro PARACHUTE 125 est consacré à LA HAVANE et sera en kiosque en janvier 2007.

POUR RÉAGIR À CETTE NOUVELLE, MERCI D’ÉCRIRE À : halt@parachute.ca

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