Par les jardins : décalage et accueils délicats. Une idée portée par Pascale Malaterre

Par les jardins : décalage et accueils délicats.
Une idée portée par Pascale Malaterre.

Dans le jardin et la galerie, des artistes accueillent le public autour de leur travail sonore, vidéo et plastique.

Olfa Driss, artiste en nouveaux médias (visuel)
Martin Leduc, artiste en nouveaux médias (son)
Joseph El-Hourany, architecte et performeur
Mi-Jeong Lee, cinéaste et artiste visuelle
Pascale Malaterre, dramaturgie picturale

Un jour, je vis un film de Mi-Jeong. Pour elle, c’était une esquisse, pour moi, un chef d’¦uvre de décalage : Joseph et Olfa jouant en toute liberté deux vieilles dames Koréènnes assises sur une pelouse dans le Vieux-Montréal. La sensualité de ces différents orients mêlés me donna l’idée de cette expo. Une façon, en cet été 2007, de lutter contre nos invisibilités piétinées d’êtres libres.

– Pascale Malaterre, Curator, 2007

Merci à La Centrale d’accueillir nos propos intercalés, décalés, dépliés, Š déployées.

Merci au CIAM, Concordia, UQAM, Pierre Jutras, Xin Wei Sha, Pierre Gosselin, Laure Malaterre-Garel.

Du 13 au 28 juillet 2007 de 8 h à minuit.
(Les 16, 23, 24, 25 et 26 juillet la galerie sera fermée)

Performance et installation in situ pour le vernissage, thé à la menthe offert : vendredi 13 juillet à 20 h

Performance pour la soirée de clôture avec projection vidéo (une sélection de jeunes artistes post-web et de courts-métrages coréens et tunisiens) : samedi 28 juillet à 20 h

Galerie La Centrale
4296 Boulevard Saint-Laurent, Montréal (Québec)

Olfa Driss et Martin Leduc présentent une installation in situ. En s’inspirant de l’espace intime du jardin et du thème du décalage, ils recréent un univers sonore et visuel inédit. Bercés par les sons et les ambiances qui ajoutent diverses couches spatio-temporelles à celles du jardin et de la galerie, les spectateurs seront invités à vivre une expérience sensorielle et poétique. Les vidéos, tournés et réalisés par Olfa Driss, proposent des décalages quant aux lieux et aux saisons.
La composition sonore a été réalisée par Martin Leduc à partir de longues cordes, mises en vibration par électromagnétisme.

Joseph El Hourany déplie quelques mètres de ses croquis de voyages. Lors de l’inauguration, il jouera et improvisera sur son harmonica oriental des re-distributions musicales de « A. , M. et Z. Rahbani », « M. Khalifeh » et « M. Abdel Wahab ».

Mi-Jeong Lee
«Turn around andŠ»
Cette installation vidéo embrasse un dialogue interculturel de deux présentations: «Ginseng – the soil» et «In-Between», qui sont composées de trois thèmes : l’harmonica, la famille et la cité. Sa simplicité artistique met l’emphase sur la réunion, la modernité et l’héritage. Il s’incarne par les couleurs issues de sources naturelles dans un chuchotement, dans chaque vue «retournez-vous et voyez…» pour créer votre propre espace-temps.

Pascale Malaterre
Un poème-vidéo qui se lit de droite à gauche. Une mosaïque. Un objet auquel je tiens parce que l’être aimé l’a porté. Et bien plus que cela.

Quelques mots sur les artistes :

Olfa Driss est artiste visuelle et réalise principalement des installations médiatiques. Ses oeuvres explorent l’interactivité en relation avec la poésie et la fiction. Elle utilise des dispositifs interactifs qui intègrent le spectateur dans le contenu de l’oeuvre afin de produire une expérience fictionnelle et poétique.

Joseph El-Hourany est architecte/urbaniste. Détenteur de plusieurs prix et concours architecturaux, sa pratique se concentre depuis 1999 sur la conception des objets de design ainsi qu’à la planification urbaine et régionale. Il détient le certificat « prestigieux HOHNER» de l’ouvrage du premier harmonica oriental et un certificat d’« appréciation – UNESCO » pour sa sculpture au symposium international de Aley 99.

Martin Leduc invente des instruments électroacoustiques inédits et réalise des installations sonores interactives où la composition algorithmique est augmentée par une approche systémique intégrant les spectateurs au processus créatif. Une poésie des relations avec l’espace, l’environnement et les écoutants tant par l’aspect sonore que visuel.

Mi-Jeong Lee est cinéaste, artiste visuelle, fondatrice de Ciné-Asie, une organisation à but non-lucratif en cinéma et directrice de la programmation des films asiatiques à Fantasia. Québéco-Canadienne d’origine coréenne, elle affirme un dialogue au-delà de l’espace-temps qui résonne dans les vides et pleins de ses pratiques artistiques.

Pascale Malaterre fait de la broderie électronique avec Digital Performer, uniquement avec ses voix transféminines, en contrepoint avec des environnements numériques signés Artificiel (Alexandre Burton, Jimmy Lakatos, Julien Roy) dans lesquels elle performe pour faire apparaître ces pans occultés de nous-même. A réalisé sites Web, vidéos, installations, écrit livrets d’opéra, poésie, pièces de théâtre, stand up Comic sous le nom de Candyde Granada. Vient de terminer une perfo au Centre Clark intitulée Sésame ouvre-moi (8 perso un projet de Julie Favreau). Son dernier site part à File, Sao Paolo, et elle-même en résidence à Paris en septembre. Cela fait 24 ans qu’elle est débutante en nouveaux médias.

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