Nincheri, Profane, exposition du 1er décembre au 20 janvier à la Galerie d’art Stewart Hall

La galerie d’art Stewart Hall est heureuse de présenter Nincheri, Profane, une exposition créée par le Musée du Château Dufresne et diffusée par le Conseil des arts de Montréal en tournée. Dans cette exposition, dont la commissaire est Ginette Laroche, l’accent est mis sur les peintures murales et les vitraux que Guido Nincheri a produits pour les frères Dufresne au début des années 1920, dans le but de décorer leur magnifique manoir situé à Montréal, au coin des rues Sherbrooke et Pie-IX.

Homme de la renaissance, du à sa production d’oeuvres suivant la tradition italienne de fresques et de vitraux, Guido Nincheri (Prato, Italie, 1885-1973) est peut-être mieux connu pour ses quelques 5000 vitraux religieux embellissant d’innombrables églises à travers le Canada et les états de la Nouvelle-Angleterre (près de 2000 sont situées au Québec). Après avoir étudié à l’Académie des beaux-arts de Florence, et, en 1914, avoir passé quelques années à Boston, où il décorera l’Opera House, Nincheri immigre à Montréal.

Le sujet laïque abordé dans le décor intérieur du Château Dufresne est plutôt inhabituel dans la carrière artistique de Nincheri. Inspiré par la mythologie grecque, il y représente le récit de l’amour entre Orphée et Eurydice, Psyché, épouse d’Éros, ainsi que des figures allégoriques ailées dénotant philosophie, poésie, amour, musique et physique. Après que le Château soit vendu aux Pères de Sainte-Croix dans les années 1940, les nus sont repeints, jugés inappropriés pour une école classique de garçons. Ces merveilles ont été redécouvertes seulement vers la fin des années 1970, lors de la première restauration de l’édifice.

Les habiletés artistiques polyvalentes de Nincheri, son talent de dessinateur hors du commun ainsi que la poésie narrative de son imagerie religieuse et profane ont créé un héritage exceptionnel, célébré dans cette exposition unique.

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