Moving still, une programmation de vidéos portugaise. Dimanche le 17 septembre à 19 h 30

MOVING STILL

UNE PROGRAMMATION DE VIDEOS PORTUGAISES
EN PRESENCE DE LA COMMISSAIRE MIRIAM SAMPAIO ET DE L’ARTISTE ANGELA FERREIRA

DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2006, 19 H 30
SALA ROSSA
4848, BOUL. SAINT-LAURENT, MONTREAL

ENTREE LIBRE

UNE PRESENTATION DE L’ESPACE VIDEOGRAPHE

L’ESPACE VIDEOGRAPHE, secteur programmation de VIDEOGRAPHE, reprend ses activités dédiées à la diffusion de l’art vidéo contemporain. À travers ses programmations vidéo et ses expositions, l’Espace travaille activement à développer des partenariats entre les différents acteurs du milieu des arts médiatiques canadiens. C’est le Portugal qui ouvre le bal de la programmation d’automne 2006 avec la présentation du programme MOVING STILL, préparée par l’artiste et commissaire Miriam Sampaio. Grâce à la précieuse collaboration du Groupe d’Intervention Vidéo et de la Saw Gallery, deux rencontres avec l’artiste Angela Ferreira sont prévues le jeudi 14 septembre, à 19h30 au 4001, rue Berri, local 105, à Montréal et le vendredi 15 septembre, de 14h à 16h, au 67, rue Nicholas, à Ottawa.

Dans le désir d’établir un pont entre Lisbonne et Montréal, la programmation MOVING STILL est marquée par l’urgence de faire connaître des œuvres encore marginalisées aujourd’hui, produites avec des ressources extrêmement limitées. Fortement imprégnées par le contexte politique du pays, ces œuvres partagent un sens de la durée étonnant, conviant le spectateur à vivre physiquement une expérience d’instants dilatés à l’extrême. Les images, toujours obsédantes, qu’il s’agisse d’un mouvement de va-et-vient d’un militaire à l’entrée d’un immeuble, d’une femme aux bords des larmes ou d’une usine dont les acteurs ont été chassés du cadre à la façon de marionnettes invisibles, agissent tels les révélateurs d’une histoire qui peu à peu émerge dans la conscience collective.

 » Plusieurs de ces artistes sont nés sous le régime fasciste alors que d’autres sont venus au monde après la révolution. Cela fait-il une différence particulière? Quand le traumatisme devient-il indissociable de la culture? La mémoire collective nous affecte-t-elle? Est-ce que les jeunes Portugais connaissent l’histoire contemporaine et s’en préoccupent? En quoi le décalage identitaire et le retour aux origines ont-ils un effet sur moi, maintenant que je vis au Portugal ? En quoi tout cela m’affecte-t-il dans mes rapports avec les autres artistes? En quoi cela les affecte-t-il, eux? O meu olhar é diferente. Tenho uma maniera diferente fora do lugar. MOVING STILL ne répond peut-être pas directement à ces questions, mais ce sont là certaines de mes interrogations en tant qu’artiste et commissaire vivant au Portugal.

(…) Je persiste à voir la vidéo comme un outil. Je continue de croire à son accessibilité, de croire aux histoires qu’elle génère. Des créateurs et des membres de la communauté artistique se sont appropriés la Portapak Sony qui leur permettait de travailler en toute indépendance. La vidéo a facilité – et facilite encore – l’introspection, le travail chez soi, le rapport entre le corps et la caméra. Elle peut tenir lieu de journal intime. Elle permet aux femmes, aux gens de couleur, aux gais et aux ouvriers d’explorer la sexualité, l’identité, tout comme la mémoire individuelle et culturelle. La vidéo sert d’instrument de conscientisation sociale et politique. Toutes ces histoires ne sont pas séparées de moi. Elles vivent à travers moi. Elles font partie de moi. Elles me suivent partout. Je crois à l’idée de la mémoire et de la transmission. Je crois que la connaissance est source de pouvoir et qu’elle devrait être partagée. « 

La commissaire tient à remercier la Fundação Luso-Americana para o Desenvolvimento, la Fundação Calouste Gulbenkian, l’Instituto das Artes, le Clube Português de Artes e Ideias, le Maumaus et Restart – Escola de Criatividade e Novas Tecnologias, ainsi que Pedro Moura, Jurgen Bock, Miguel Wanschneider, Patricia Guerreiro, Claudia Ulisses, Pedro Filipe, Daniel Barroca, Lara Torres, Joao Tovar, Anne Golden, Petunia Alves, Sophie Bellissent, Jason Saint-Laurent et Sylvie Roy.

Vidéographe remercie les institutions et les organismes suivants pour leur soutien financier :
le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts de Montréal.

La prochaine activité de l’Espace Vidéographe aura lieu le mercredi 25 octobre à 17h au Musée Juste pour rire dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal. Le programme FRATERNITE est composé de bandes vidéo signées par six artistes torontois et montréalais. La présentation de ce projet est une coproduction avec le centre d’artistes Trinity Square Video à Toronto.

Veuillez prendre note que Miriam Sampaio et l’artiste Angela Ferreira sont disponibles pour entrevue.

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