Mon Régime

Martin Dufrasne
Résidence du 3 janvier au 17 février
Exposition du 18 février au 4 mars
Vernissage le vendredi 18 février à 17 h

Ici comme ailleurs, poursuivre une activité artistique c’est construire un récit. Dans Mon Régime, j’entreprends de récapituler cette histoire. À la fois pour observer ses lignes directrices et ses méandres mais aussi pour en mesurer la dimension. Par condensation, je soumets dix années de pratique artistique à une forme de synthèse. Je pose un regard rétrospectif critique sur ce continuum pour établir un bilan de santé et pour évaluer les ouvertures de son devenir. Mon Régime se soucie de proportion et pense au futur.

Mon Régime a pour parti de changer les formes, il compte réviser l’économie du travail et s’interroge sur la mesure de son intérêt.

Une mise à l’ordre peut-elle engendrer un Nouvel ordre des choses?

Un spectre hante ma pratique, le spectre de la consommation. Cette activité dévorante, qui vide, avale et épuise, menace chez-moi le concept de progrès, jusqu’ici moteur de ma pratique. Mon Régime réfléchit à l’usure, au rendement et à la vitesse. Pourrais-je m’alimenter encore longtemps à l’idée de la transformation? Mon Régime est à propos de nourriture et de carence. Je surveille dans le détail les composantes de mes motivations, intentions et aspirations. Mon Régime porte attention à ce qui est intégré et me porte à penser aux règles. à la discipline, à l’obéissance et à la transgression. – Je surveille ma ligne – Mon Régime évalue l’apport et la dépense d’énergie. Après tout quelles sont ses retombées et sa portée?

Il suffit d’un soupçon de … pour légitimer un Régime.
Famine, pénurie, confiscation des espérances, ennui, volonté, motivation.

À quoi se mesure l’appétit?
La faim de l’Art.

Mais commençons au début… récapitulations

Entendez ici par une capitulation réitérée, face à la tentation de maintenir de l’ordre et de ne retenir que ce qui est continu, cohérent et affirmé. Dans cette histoire, il y a des abondons, des trahisons, des lâchetés et des oublis. Je cesse toute résistance et perds la tête, le temps d’un régime, pour mieux me révolutionner. C’est capital.

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