EXPOSITION du 26 février au 3 avril 2009
L’emprise du sensible sur la raison
Dans sa pratique artistique, Carl Bouchard fait preuve d’un agacement et d’une cruauté face à l’apathie, secoue les indifférences en privilégiant les sujets liés au réel, au corps et aux récits individuels, pour situer l’art dans une relation directe au quotidien du spectateur. Il compte ainsi nous amener là où nous ne souhaitons pas aller et susciter chez nous une saine riposte intellectuelle. Comme certains artistes de sa génération qui réagissent à la chute des utopies et aspirent au réenchantement du monde, il revisite la dimension du psychologique et de l’affectivité, qui ont été longtemps déniées dans les pratiques d’art visuel. Fort de la conviction que, au-delà de son caractère confidentiel, une expérience personnelle physique ou psychique peut avoir une résonance partageable -voir universelle- chez le spectateur, il met à contribution le dévoilement de la sphère de l’intimité -la sienne et, par extension, celle de chaque visiteur. L’objectif principal ne semble pas prioritairement de questionner, d’informer ou d’initier le public mais bien davantage de le remuer et de le toucher.
Se laisser pénétrer
Nous le savons, perdre son innocence consiste soit à se retrouver démuni de sa naïveté, soit à être démasqué et reconnu coupable d’un méfait. Je crois que la motivation profonde de l’entreprise artistique de Carl Bouchard peut se résumer par l’idée d’arriver à perdre, conjointement, notre innocence par le biais des œuvres.
Extrait du texte : La perte de l’innocence, Martin Dufrasne.
Carl Bouchard est né à Ville de la Baie (Québec). Depuis le début des années 1990, il a présenté plusieurs expositions personnelles et collectives au Québec, au Canada et en France. Soulignons non seulement l’investissement de cet artiste pluridisciplinaire dans la spectaculaire installation Les pleureuses -oublier par don-, présentée à l’église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier lors de la première édition de la Manif d’art de Québec (2000), mais aussi son engagement et son audace dans Jouer au docteur / Be a specialist présenté au Lieu, centre en art actuel, à Québec (2004), ainsi que l’affable / dramatisation présenté à L’écart, Lieu d’art actuel, à Rouyn-Noranda (2008). Il a réalisé huit projets d’art public et ses œuvres font partie de nombreuses collections muséales, institutionnelles et particulières au Québec. Il est président et membre fondateur du centre d’artistes Le Lobe à Chicoutimi (1993) et membre fondateur des Ateliers d’artistes TOUTTOUT à Chicoutimi (1997). À partir de 1998, il développe en parallèle avec sa pratique individuelle des projets conjoints interdisciplinaires avec l’artiste Martin Dufrasne. Photographies, installations et performances ont été présentées dans une vingtaine d’expositions et événements spéciaux au Québec, en Ontario, en France, en Colombie et au Pays de Galles.
Visitez notre BLOG à l’adresse suivante: http://www.centresagamie.blogspot.com
EXPOSITION du 26 février au 3 avril 2009
L’emprise du sensible sur la raison
Dans sa pratique artistique, Carl Bouchard fait preuve d’un agacement et d’une cruauté face à l’apathie, secoue les indifférences en privilégiant les sujets liés au réel, au corps et aux récits individuels, pour situer l’art dans une relation directe au quotidien du spectateur. Il compte ainsi nous amener là où nous ne souhaitons pas aller et susciter chez nous une saine riposte intellectuelle. Comme certains artistes de sa génération qui réagissent à la chute des utopies et aspirent au réenchantement du monde, il revisite la dimension du psychologique et de l’affectivité, qui ont été longtemps déniées dans les pratiques d’art visuel. Fort de la conviction que, au-delà de son caractère confidentiel, une expérience personnelle physique ou psychique peut avoir une résonance partageable -voir universelle- chez le spectateur, il met à contribution le dévoilement de la sphère de l’intimité -la sienne et, par extension, celle de chaque visiteur. L’objectif principal ne semble pas prioritairement de questionner, d’informer ou d’initier le public mais bien davantage de le remuer et de le toucher.
Se laisser pénétrer
Nous le savons, perdre son innocence consiste soit à se retrouver démuni de sa naïveté, soit à être démasqué et reconnu coupable d’un méfait. Je crois que la motivation profonde de l’entreprise artistique de Carl Bouchard peut se résumer par l’idée d’arriver à perdre, conjointement, notre innocence par le biais des œuvres.
Extrait du texte : La perte de l’innocence, Martin Dufrasne.
Carl Bouchard est né à Ville de la Baie (Québec). Depuis le début des années 1990, il a présenté plusieurs expositions personnelles et collectives au Québec, au Canada et en France. Soulignons non seulement l’investissement de cet artiste pluridisciplinaire dans la spectaculaire installation Les pleureuses -oublier par don-, présentée à l’église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier lors de la première édition de la Manif d’art de Québec (2000), mais aussi son engagement et son audace dans Jouer au docteur / Be a specialist présenté au Lieu, centre en art actuel, à Québec (2004), ainsi que l’affable / dramatisation présenté à L’écart, Lieu d’art actuel, à Rouyn-Noranda (2008). Il a réalisé huit projets d’art public et ses œuvres font partie de nombreuses collections muséales, institutionnelles et particulières au Québec. Il est président et membre fondateur du centre d’artistes Le Lobe à Chicoutimi (1993) et membre fondateur des Ateliers d’artistes TOUTTOUT à Chicoutimi (1997). À partir de 1998, il développe en parallèle avec sa pratique individuelle des projets conjoints interdisciplinaires avec l’artiste Martin Dufrasne. Photographies, installations et performances ont été présentées dans une vingtaine d’expositions et événements spéciaux au Québec, en Ontario, en France, en Colombie et au Pays de Galles.
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Alma, QC, G8B 5W1