Ménagerie de Abbas Akhavan et Marina Roy, vernissage le mardi 21 avril au StudiÕ de DAÏMÕN et chez AXENÉO7 à 18h

Résidence du 4 au 24 avril 2009
Exposition du 21 avril au 10 mai 2009
SWARM / Vernissage 21 avril, 18h – 21h
Soirée rencontre 23 avril, 18h30
Au StudiÕ de DAÏMÕN et à AXENÉO7, 80, rue Hanson, Gatineau.

Dans le cadre de la Scène Colombie-Britannique / www.bcscene.ca

Marina Roy et Abbas Akhavan effectueront une résidence et une exposition à Daïmõn et à AXENÉO7. Ils présenteront à la fois leur pratique indivuelle et collective. La résidence de Marina Roy sera consacrée à la recherche et à la production de nouvelles œuvres vidéos et sonores qui abordent la distinction entre humains et animaux. Abbas Akhavan, pour sa part, consacrera sa résidence à la recherche, à la production et à l’installation d’une série d’œuvres traitant de la propriété et de la vie domestique. L’exposition collaborative est en chantier – il s’agira très probablement d’une installation en réponse au lieu, qui développera leur intérêt commun pour la vie domestique et la nature.
MARINA ROY 
Une large part du travail actuel de Marina Roy traite des distinctions entre humains et animaux, en relation avec l’art et la psychanalyse. Le «progrès» humain et son apogée au milieu du xixe siècle (jusqu’à présent), a fait en sorte que l’animal est progressivement devenu «spectral», jusqu’à l’extinction, à la condition post-animale. Comment nous sommes-nous démarqués du règne animal depuis que nous avons franchi le fossé à l’ère paléolithique; pourquoi cette situation a-t-elle mené à la conquête, à la destruction et à la séparation d’avec la «nature», plutôt qu’une adaptation de «meilleurs» moyens d’y vivre? Grâce à l’art et à la technologie, les humains se sont perpétués dans une sphère «immortelle» par la mimesis, la représentation et la reproduction mécanique ou numérique. En établissant un système de tabous et de transgressions (des lois contrôlant la violence et la sexualité), en rationnalisant leurs pulsions et en refoulant leur libido, en créant des univers de simulacre, de l’ordre du fantasme ou autre, les humains ont fini par se convaincre de la nécessité de dominer tous les aspects de la vie et, ce faisant, de conquérir la mort.

Marina Roy est une artiste de Vancouver; elle travaille plusieurs médiums, dont le dessin, la peinture, la sculpture, l’animation, la vidéo-performance et l’écriture. Roy a présenté son travail au Canada, en Europe et aux États-Unis. Elle est professeure adjointe en arts visuels au département d’histoire de l’art, arts visuels et théorie de l’Université de la Colombie-Britannique, depuis 2002. Les idées qu’elle explore dans sa production artistique et son écriture proviennent de ses recherches dans les domaines de la psychanalyse, de l’identité sexuelle, des études sur les animaux et de la biopolitique. En 2001, elle publiait le livre sign after the x ______ , chez Arsenal Pulp Press en collaboration avec Artspeak.

ABBAS AKHAVAN
Depuis quelques années, la majeure partie du travail d’Abbas Akhavan traite de l’univers domestique et sa fonction de microcosme de la société et/ou de la nation. Il s’intéresse à la façon dont la famille, et tout particulièrement la famille affectée par la guerre, peut apprendre à reproduire la violence et les traumatismes du nationalisme et de la guerre entre les quatre murs de la maison. Cette reconstitution des mauvais traitements transforme la maison hospitalière (en anglais, « house » et la racine « hos » des mots « host », « hostel », « hospital » et « hospitable ») en une maison hostile (la racine « hos » des mots anglais « hostile », « hostility » et « hostage »1). Il s’agit d’une violence généralisée, héritée de l’État-nation et pratiquée par la lignée familiale : les parents contre les parents, les parents contre les enfants, les enfants contre les enfants, les enfants contre les animaux domestiques… et ainsi de suite…
1 Elaine Scarry, The Body In Pain, Oxford, New York et Toronto, Oxford University Press, 1985.

Né à Téhéran (Iran), Abbas Akhavan vit au Canada depuis 1991. Il a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia et une maîtrise en beaux-arts de l’Université de la Colombie-Britannique en 2006. Sa pratique artistique englobe plusieurs médiums, dont le dessin, la sculpture/installation, la vidéo, la performance et les œuvres éphémères in situ. Ses œuvres visuelles récentes traitent des thèmes de la nourriture et de la convivialité. Dans le cadre de ses projets récents, il a nourri le public de gâteaux cannibales, insonorisé les murs d’une galerie avec de la barbe à papa, peint avec du ketchup et bu des grandes quantités de gin. Il vit présentement à Vancouver, C.-B.; il enseigne à l’Université Emily Carr et à l’Université de la Colombie-Britannique.  Il a présenté son travail sur la scène nationale et internationale.

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