Caroline Boileau
Mémoires sauvées du vent
Exposition progressive : 27 janvier au 19 février
Lancement : samedi 18 février 2006 de 14 h à 17h
Centre commercial Plaza, 350 rue Saint-Jacques, local no. 40, coin Saint-Charles, Granby
Je regarde jouer les enfants et leur laisse me souffler des images du corps.
Jécoute les aînés, je les questionne sur la vie qui passe et qui laisse des marques.
Ils préparent des trousses de santé : des paroles douces, des objets réconfortants, des gestes soignés.
Je minstalle au centre dachats mais au lieu découler ma marchandise, je la collectionne amoureusement,
je lorganise, je la donne à voir et à entendre.
Et je vous attends.
Caroline Boileau poursuit une réflexion sur le corps et la santé à travers une pratique qui sest développée par les voies conjuguées de laction performative, du dessin, de la vidéo et de linstallation. Animée par une attention fine au contexte humain, sa réflexion est fortement inspirée et imprégnée par lunivers médical et pharmacologique dans lequel, en parallèle à son travail dartiste, elle évolue depuis plusieurs années. Pour donner vie à ses projets Caroline Boileau recueille, sur le mode dentretiens oscillant entre le jeu et la confidence, des histoires personnelles, micro-récits qui racontent le corps, le passage du temps, la maladie. Cette matière devient à la fois sujet et prétexte dinstallations, de dessins et de vidéos qui se traversent et sinterpellent. Une uvre complexe et sensible se constitue, portée par un désir de représenter, dhabiter et de parler du corps qui se fonde essentiellement sur la rencontre avec lautre, dans une attitude de disponibilité, de respect et de générosité.
Avec le projet Mémoires sauvées du vent (titre emprunté à un roman de Richard Brautigan), souvre une zone de partage et de réciprocité pour relier deux pôles générationnels. Avec la collaboration denfants dâge préscolaire, Caroline Boileau élabore une trousse de santé et de bonheur à lintention de personnes âgées. De même, à partir déléments recueillis auprès daînés vivant en milieu hospitalier ou en résidence et avec lesquels elle établit des liens de confiance, elle crée une trousse de sagesse destinée aux enfants. Ces actions qui ont cours dans leurs contextes respectifs se complètent par la présentation simultanée dune exposition évolutive dans un local de centre commercial. Cette exposition sera construite à partir dimages et de mots recueillis auprès des deux groupes. Lartiste mise sur cet espace public pour générer un lieu de rencontre et élargir la diffusion de lexpérience. En proposant ces gestes dartiste, Caroline Boileau assume à la fois le triple rôle de réceptrice, de gardienne et démettrice de récits intimes. Fragiles et vivants, elle insuffle à ces derniers une valeur déchange et de pérennité. En quelque sorte, elle opère une guérison symbolique du corps social.
Caroline Boileau a obtenu en 1995 un baccalauréat en arts visuels de lUniversité du Québec à Montréal, Depuis, elle a reçu plusieurs bourses et participé à de nombreuses expositions. Citons une exposition individuelle en 2004, à la Maison de la culture Côte-des-Neiges de Montréal et une série dinterventions entre 1999 et 2005 au Département de pharmacie de lHôpital Général de Montréal. Elle a été invitée en résidence en 2003 au centre dartistes Le Lobe, à Chicoutimi, et, en 2002-2003, au Centro cultural Antiguo Instituto. à Gijon en Espagne, dans le cadre des Pépinières européennes pour jeunes artistes. Cette résidence a fait lobjet dune exposition individuelle et dune publication (Caroline Boileau, Instituto de la Juventad, Madrid, 2003) qui inclut une présentation rétrospective de son travail. Ses participations à des expositions collectives lont amenée à présenter ses uvres au Canada, en Autriche, en Finlande, au Brésil et en Belgique. Mentionnons que lexposition « Lalgèbre dAriane », présentée en 2000 à Liège et à Montréal, était un projet déchange du centre Dare-Dare dont elle assurait la coordination.
CHAMPS DINTÉRÊT : Infiltrer, habiter, spéculer Programme de résidence et dart public
Hors-piste et à contre-courant des usages, énoncer les virtuosités potentielles dun art de proximité sans domicile fixe, se disperser tout-terrain pour élargir le diamètre de sa cible. Habiter dans et avec, et surtout, hors des lieux communs. Voici le territoire devenu champ dintérêt spéculatif.
Caroline Boileau
Mémoires sauvées du vent
Exposition progressive : 27 janvier au 19 février
Lancement : samedi 18 février 2006 de 14 h à 17h
Centre commercial Plaza, 350 rue Saint-Jacques, local no. 40, coin Saint-Charles, Granby
Je regarde jouer les enfants et leur laisse me souffler des images du corps.
Jécoute les aînés, je les questionne sur la vie qui passe et qui laisse des marques.
Ils préparent des trousses de santé : des paroles douces, des objets réconfortants, des gestes soignés.
Je minstalle au centre dachats mais au lieu découler ma marchandise, je la collectionne amoureusement,
je lorganise, je la donne à voir et à entendre.
Et je vous attends.
Caroline Boileau poursuit une réflexion sur le corps et la santé à travers une pratique qui sest développée par les voies conjuguées de laction performative, du dessin, de la vidéo et de linstallation. Animée par une attention fine au contexte humain, sa réflexion est fortement inspirée et imprégnée par lunivers médical et pharmacologique dans lequel, en parallèle à son travail dartiste, elle évolue depuis plusieurs années. Pour donner vie à ses projets Caroline Boileau recueille, sur le mode dentretiens oscillant entre le jeu et la confidence, des histoires personnelles, micro-récits qui racontent le corps, le passage du temps, la maladie. Cette matière devient à la fois sujet et prétexte dinstallations, de dessins et de vidéos qui se traversent et sinterpellent. Une uvre complexe et sensible se constitue, portée par un désir de représenter, dhabiter et de parler du corps qui se fonde essentiellement sur la rencontre avec lautre, dans une attitude de disponibilité, de respect et de générosité.
Avec le projet Mémoires sauvées du vent (titre emprunté à un roman de Richard Brautigan), souvre une zone de partage et de réciprocité pour relier deux pôles générationnels. Avec la collaboration denfants dâge préscolaire, Caroline Boileau élabore une trousse de santé et de bonheur à lintention de personnes âgées. De même, à partir déléments recueillis auprès daînés vivant en milieu hospitalier ou en résidence et avec lesquels elle établit des liens de confiance, elle crée une trousse de sagesse destinée aux enfants. Ces actions qui ont cours dans leurs contextes respectifs se complètent par la présentation simultanée dune exposition évolutive dans un local de centre commercial. Cette exposition sera construite à partir dimages et de mots recueillis auprès des deux groupes. Lartiste mise sur cet espace public pour générer un lieu de rencontre et élargir la diffusion de lexpérience. En proposant ces gestes dartiste, Caroline Boileau assume à la fois le triple rôle de réceptrice, de gardienne et démettrice de récits intimes. Fragiles et vivants, elle insuffle à ces derniers une valeur déchange et de pérennité. En quelque sorte, elle opère une guérison symbolique du corps social.
Caroline Boileau a obtenu en 1995 un baccalauréat en arts visuels de lUniversité du Québec à Montréal, Depuis, elle a reçu plusieurs bourses et participé à de nombreuses expositions. Citons une exposition individuelle en 2004, à la Maison de la culture Côte-des-Neiges de Montréal et une série dinterventions entre 1999 et 2005 au Département de pharmacie de lHôpital Général de Montréal. Elle a été invitée en résidence en 2003 au centre dartistes Le Lobe, à Chicoutimi, et, en 2002-2003, au Centro cultural Antiguo Instituto. à Gijon en Espagne, dans le cadre des Pépinières européennes pour jeunes artistes. Cette résidence a fait lobjet dune exposition individuelle et dune publication (Caroline Boileau, Instituto de la Juventad, Madrid, 2003) qui inclut une présentation rétrospective de son travail. Ses participations à des expositions collectives lont amenée à présenter ses uvres au Canada, en Autriche, en Finlande, au Brésil et en Belgique. Mentionnons que lexposition « Lalgèbre dAriane », présentée en 2000 à Liège et à Montréal, était un projet déchange du centre Dare-Dare dont elle assurait la coordination.
CHAMPS DINTÉRÊT : Infiltrer, habiter, spéculer Programme de résidence et dart public
Hors-piste et à contre-courant des usages, énoncer les virtuosités potentielles dun art de proximité sans domicile fixe, se disperser tout-terrain pour élargir le diamètre de sa cible. Habiter dans et avec, et surtout, hors des lieux communs. Voici le territoire devenu champ dintérêt spéculatif.
Granby (Québec) J2G 3V3