Matt Coco et Manon De Pauw, vernissage le vendredi 12 avril à 17h à Langage PLus

Commissaire : Louise Déry, Galerie de l’UQAM
 
Pour fêter le premier anniversaire de son projet de rénovation, Langage Plus offre au public deux expositions très particulières. Intrigues de l’artiste montréalaise Manon De Pauw, commissariat de Louise Déry, occupera plusieurs salles et célébrera à Alma la fin de l’importante circulation de cette exposition de la Galerie de l’UQAM, tandis que l’artiste française Matt Coco dévoilera au public l’image historique almatoise qui a été transformée en partition graphique, puis interprétée par vingt et une personnes d’Alma et des environs. La salle projet présentera la recherche qu’elle a réalisée dans le cadre de sa résidence à Alma avec les Pépinières européennes pour jeunes artistes.
 
L’exposition Manon De Pauw. Intrigues réunit des œuvres qui jalonnent le parcours de l’artiste depuis le début des années 2000. Photogrammes, photographies, monobandes, dispositifs performatifs et installations à projections multiples proposent des investigations aussi variées que poétiques de la lumière et de l’image. L’artiste explore ici l’apparaître de l’image – avec sa part d’imprévisible, sa matérialité en suspens, son potentiel narratif, son empreinte et sa mouvance – car qu’une grande partie de son travail naît dans la chambre noire ou dans la pénombre de l’atelier. Elle sait se saisir de ce souffle si fragile de l’image en train de jaillir sous l’effet de la lumière autant qu’elle parvient à en enregistrer la fluidité lumineuse pour créer ce corps bien tangible de l’image qui s’affirme devant nos yeux.
 
Les notions de « corps pédagogique », d’« apprenti », d’« épreuve », d’« atelier » ou de « répertoire » présentes dans les titres des œuvres définissent mieux que toutes autres la nature profonde d’une recherche centrée sur l’expérimentation et le processus d’invention de l’image. Un catalogue monographique exhaustif accompagne l’exposition ; cette publication présente plus d’une soixantaine de reproductions d’œuvres de l’artiste des dix dernières années. Cette exposition a été présentée à la Galerie de l’UQAM (2009), à Southern Alberta Art Gallery (2010), à Cambridge Galleries (2010), au Musée régional de Rimouski (2011), au Centre culturel canadien à Paris (2012), au Centre d’art du centre culturel de l’Université de Sherbrooke (2012) et termine sa circulation à Langage Plus.
 
Dans un tout autre esprit, l’artiste Matt Coco aborde la mémoire individuelle et collective, l’histoire du souvenir, elle image son propos en utilisant la devise du Québec : je me souviens comme titre de son exposition. Elle questionne ainsi le désir de se rappeler et par conséquence la capacité d’oublier. La mémoire est alors évoquée comme une transmission d’informations à autrui par diverses techniques : création sonore, dessin, sculpture et vidéo. La mise en exposition expérimente l’idée d’un paysage aléatoire formé d’une accumulation de sons, d’images et d’objets, une sorte de chantier archéologique.
 
Pour accentuer cette idée de réalité en devenir, Matt Coco utilise l’hybridation des liens, l’ambigüité de l’œuvre : est-ce une œuvre ou une esquisse ? Les éléments deviennent en quelque sorte des strates de contenus à identifier et à compléter. L’« assemblage » d’images de ses vidéos, le « collage » de sons dans l’interprétation de la partition graphique en sont de bons exemples. Il est d’ailleurs impressionnant de constater le résultat de cette partition, dont les formes découpées furent choisies par vingt et une personnes, puis transposées en son, comme un musicien interprète des notes. Puis, l’artiste a remis chacun des sons dans l’ordre de la partition originale, c’est une sorte de cadavre exquis cette œuvre audio phonique qui constitue le fil conducteur de cette recherche réalisée dans le cadre d’une résidence de deux mois à Alma avec les Pépinières européennes pour jeunes artistes. Une publication témoignant de cette aventure sera lancée le soir du vernissage, grâce à la collaboration des éditions du Centre Sagamie.
 
L’ouverture des expositions aura lieu le vendredi 12 avril 2013 à 17 h. Les médias et le public qui souhaitent rencontrer les artistes et la commissaire Louise Déry peuvent prendre rendez-vous ou être présents lors du vernissage.
 
La galerie est ouverte du mardi au samedi de 12 h à 16 h 30, le dimanche de 13 h à 16 h et sur rendez-vous, l’entrée est libre.
 
Bon printemps !
 
Source : Jocelyne Fortin, 418 668-6635

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