Mathieu Grenier et Natalie Birecki, vernissage le vendredi 6 novembre à 17h au Lobe

Mathieu Grenier
L’écho… écho…écho…la mécanique musicale du diapason se fait entendre. Écoute la réverbération du passé…Prête l’oreille…on entend toujours…on entend le bruit de SYMPOSIUM.
Le Symposium international de sculpture environnementale de Chicoutimi de 1980 résonne… 
 
LE LOBE est enchanté de retrouver l’artiste MATHIEU GRENIER présentant SYMPOSIUM projet né de sa recherche-création débutée lors de sa résidence au printemps dernier.
 
« Symposium est une installation composée d’un assemblage de multiples bandes sonores, ainsi que d’un fonds d’archives provenant du Symposium international de sculpture environnementale de Chicoutimi qui a eu lieu en 1980. Issu d’une collaboration (étroite) avec onze des artistes et théoriciens ayant participé à cet événement, Symposium est un travail qui rassemble des données historiques, tant orales que matérielles.
 
Traitée comme une matière malléable, la notion d’histoire se travaille comme un souffle informe généré par les œuvres et les ouvrages des principaux acteurs. C’est dans un travail de recherche, d’archivistique, voire même d’archéologie, que l’artiste se positionne pour s’imprégner d’une histoire. Une histoire qui, formée au fil des diverses rencontres et lectures, se renouvelle dans cette proposition artistique.
 
Le son s’installe comme un élément rassembleur qui va à la rencontre du spectateur. Avec le désir de réorganiser un rassemblement par la rencontre et la collaboration, l’artiste a invité les participants du symposium à réciter le même mantra dans le but de créer un son se rapprochant à celui d’un diapason. Chaque enregistrement a été récolté au fil des rencontres individuelles et assemblées dans une bande multi piste créant ainsi une formule sonore immersive. Comme un rituel minimal, l’idée est de produire plusieurs fréquences qui, à certains moments, s’accordent et percutent le spectateur tel un écho provenant du passé et qui refait surface.
 
Pour l’autre partie de l’installation, les documents d’archives du symposium, ainsi que d’autres ouvrages relatifs à celui-ci, sont utilisés comme élément sculptural et disposés tel un amoncellement en apparence désordonné (catalogues, revue de presse, articles de journaux, correspondances, diapositives, affiches promotionnelles, etc.) Détournés de leur fonction d’ouvrage de référence et/ou d’outil promotionnel, ces documents sont agencés dans une composition nouvelle pour leur potentiel esthétique, révélateur d’un passé récent, sans pour autant être disposés à la consultation. Les boîtes s’empilent et témoignent d’un archivage volumineux, sans nécessairement dévoiler quoi que ce soit d’autre. Elles laissent croire que cette documentation administrative rigoureuse correspond à l’image que l’on pourrait se faire de l’archive d’un événement d’envergure internationale similaire.
 
En ce sens, Symposium propose un rassemblement d’artistes engagés dans un processus de création qui porte sur la réactivation historique d’un événement fondateur de l’héritage artistique de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi que du Québec. » — Mathieu Grenier
 
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Mathieu Grenier (né en 1985) vit et travaille à Montréal, où il a complété un baccalauréat à l’UQÀM. À travers sa pratique de l’installation et de la photographie, il interroge les relations entre l’artiste, le travail créatif, le spectateur, l’œuvre et le contexte d’exposition. Parfois de nature référentielle, son travail fait appel à la mémoire pour reconstituer une certaine histoire des œuvres. Son travail a récemment été présenté dans le cadre d’expositions individuelles à Montréal au centre Arprim et à la galerie Roger Bellemare. Il a récemment reçu le prix Charles Pachter pour jeune artiste émergent canadien de la fondation Hnatyshyn.

 

Natalie Birecki

L’artiste Natalie Birecki transforme l’espace Plateforme en salle à manger. Ainsi, le spectateur fait face à une installation qui propose l’isolement de l’être humain à travers la surconsommation. L’installation détient une énergie temporelle, se présentant à nous comme en mouvement, ou cristallisée. Par l’accumulation et la répétition des meubles empilés et transformés, « L’excès » fait part d’une recherche d’équilibre dans le déséquilibre, du familier et du troublant, où les frontières du réel et de l’irréel se confrontent. L’installation offre divers points de vue au spectateur en le confrontant à une interprétation de la réalité. La précarité de la scène est un reflet du déséquilibre interne de l’individu.
 
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Natalie Birecki, artiste multidisciplinaire, originaire de Montréal, est étudiante au Baccalauréat en enseignement des arts plastiques et dramatiques de l’UQAC. Elle travaille principalement la peinture, la sculpture, et l’installation. Son travail a été exposé à plusieurs reprises dans des expositions collectives, notamment au Centre National d’exposition et à la Galerie L’Oeuvre de l’Autre.

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