Lorna Bauer et Marie-Michelle Deschamps, vernissage le jeudi 17 mars à 17h à la Fonderie Darling

 

SOLEIL | LORNA BAUER

PETITE SALLE

Pour cette exposition intitulée Soleil, l’artiste a documenté des moments de son quotidien parisien à l’occasion d’une résidence au Couvent des Récollets, intitiée par la Fonderie Darling. Les images qui en résultent abordent les idées de la consommation, de la cohabitation, du développement urbain et de la corrélation entre les environnements naturels et ceux construits par l’être humain. En retour, elles agissent à la manière d’un réseau, nouant des liens qui permettent de faire émerger de nouvelles relations et de nouveaux récits. À travers sa déambulation, Bauer redécouvre tout autant des hauts lieux de l’architecture parisienne, en lien à son histoire, que ceux qui ont inspiré de grands écrivains de ce monde. Une première itération de cette exposition a été présentée au centre d’artiste Modern Fuel de Kingston dont le directeur, Kevin Rodgers signe ici le texte de présentation.

Lorna Bauer, originaire de Toronto (Ontario), vit et travaille à Montréal. Bauer a présenté son travail, entre autre à Model Projects (Vancouver), Modern Fuel (Kingston), Dazibao (Montréal), YYZ Artist Outlet (Toronto), Musée d’art contemporain de Montréal (Montréal), Art Metropole (Toronto), Convenience gallery (Toronto). Bauer a participé à plusieurs programmes nationaux et internationaux de résidences, entre autres à Paris et à New York. Elle est récipiendaire du prix du Conseil des arts et des lettres du Québec pour une résidence à The Banff Centre. Elle a également plusieurs projets à venir dont une résidence au Atlantic Centre for the Arts (Floride) et une exposition solo à la galerie Nicolas Robert (Montréal) qui la représente. Elle est récipiendaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia et une maitrise en arts visuels de l’Université de Toronto.

 

 

L* |MARIE-MICHELLE DESCHAMPS
En conversation avec Nicole Bachmann (CH), Michelle Lacombe (CA), Rebecca La Marre (CA), Bryan-K. Lamonde (CA), Maude Léonard-Contant (CA/CH), Anne-Marie Proulx (CA), Sarah Rose (UK) et Carl Trahan (CA)
Commissaire : Anne-Marie St-Jean Aubre

Atelier de Rebecca La Marre et Marie-Michelle Deschamps : samedi 2 avril 2016

La fascination de Marie-Michelle Deschamps pour les langues, les glissements de sens, la graphie et la calligraphie, les matériaux du langage, qu’il s’agisse du graphite, du papier comme support ou de la voix comme organe, l’ont naturellement menée vers la figure de Louis Wolfson, linguiste à la méthode singulière, qui a par la suite informé tout un pan de ses recherches. Auteur schizophrène américain, il a souhaité éliminer l’anglais de son expérience du monde pour le remplacer simultanément par un mélange de français, d’allemand, d’hébreu et de russe, tout en échouant, bien sûr, à y parvenir. L* habite ainsi l’espace d’exposition, telle une présence en creux au cœur de toutes les conversations qui composent son projet. Le visiteur est invité à pister sa trace au fur et à mesure de sa déambulation et de ses lectures.

L’exposition est le fruit d’un échange entre Deschamps et des artistes d’origines anglophone ou francophone, vivant au Canada ainsi qu’à l’international. Elle prend la forme d’un espace où les voix des participants sont mises côte à côte, sans toutefois se fusionner, afin qu’un dialogue inter-linguistique

puisse émerger et qu’un nouveau « langage » soit créé. L’ensemble du projet questionne le statut « d’auteur » et se penche sur l’idée du partage des connaissances en réfléchissant aux pratiques inclusives et aux pratiques de contamination croisées. Avec L*, Deschamps poursuit ses recherches visant à « habiter le langage », un concept qu’elle a exploré pour la première fois avec l’écriture du livre d’artiste La chambre double (2012).

Le travail de Marie-Michelle Deschamps oscille entre abstraction et figuration, traitant de la manière dont les objets, les images d’objets, les mots et les signes, existent au croisement de plusieurs sens. Les méthodes qu’elle utilise pour produire ses œuvres – plier, rogner, couper, juxtaposer, fragmenter et décontextualiser – rend la signification des formes et des gestes représentés souvent insaisissable et ambigüe. Le langage, dénominateur commun dans sa pratique, est souvent sujet à une déconstruction. Les mots y deviennent des espaces qui s’écroulent, qui dissimulent ou qui sont habités. Dans les installations de Deschamps, les principes « d’ouverture » et de « fermeture » agissent souvent de concert afin de déstabiliser et provoquer des questionnements. Marie-Michelle Deschamps est représentée par la galerie Battat Contemporary Montréal, et la Galerie Gregor Staiger, Zürich.

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