Les nouveaux plans du 2-22

Après avoir tenté au cours des derniers mois d’obtenir les 1,7 millions de dollars manquant au montage financier, l’équipe de la SDA a finalement décidé d’opter pour une version plus modeste du projet qui permettra toutefois de rencontrer toutes les attentes initiales des occupants et des institutions participantes.

Philippe Lamarre, directeur de projet à la SDA est très enthousiaste par rapport à ce virage dans l’aventure du 2-22. “Lorsqu’on m’a présenté les nouveaux plans, je me disais que ce serait un plan B. Mais, en voyant les dessins du nouveau projet, je me suis dis : “Ce n’est pas un plan B, ça ! C’est un plan A.”

La structure de l’édifice sera composée de murs en bois texturé et percée de nombreuses fenêtres de différentes dimensions. Le revêtement de verre qui devait donner son apparence distinctive à l’édifice sera conservé. « Ces deux peaux évoquent le carré de bois, un élément caractéristique de l’architecture traditionnelle montréalaise. Les bâtiments avaient traditionnellement une structure de bois recouverte d’un parement apportant l’étanchéité et l’aspect décoratif, souvent fait de briques et que nous allons moderniser avec du verre. En plus du clin d’oeil à notre patrimoine bâti, il s’agit d’une option qui permettra une meilleure efficacité énergétique et une optimisation dans l’usage des matériaux », indique M. Lamarre.

 

La dimension environnementale sera également préservée. L’édifice sera construit en respectant les normes LEED-NC, mais ne visera plus la certification LEED Or.

Selon le promoteur, l’échéancier ne sera pas modifié outre mesure par cette refonte du projet. La construction devrait débuter le 15 mai prochain afin que les occupants puissent prendre place dans leurs nouveaux locaux au printemps 2011. Le coût total visé est de 22 millions de dollars.

Certains aspects des plans originaux qui ne faisaient pas l’unanimité seront du même coup modifiés. L’édifice perdra deux étages par rapport au plan initial. Une entrée sera aménagée en angle. Si l’agora ne prendra plus autant de place dans le bâtiment, elle sera par contre accessible autant par la rue Ste-Catherine que par le boulevard Saint-Laurent. Cette configuration caractéristique rappellera celles des édifices qui sont dressés sur le site depuis le XIXe siècle.

Les lignes aériennes de l’architecte français Paul Andreu feront place à des formes et à des textures audacieuses, mais plus proches du patrimoine architectural québécois.

Cette nouvelle mouture du projet permettra ainsi de mieux s’ancrer dans les traditions de l’architecture montréalaise, dans la vie du quartier ainsi que dans les réalités budgétaires des organismes partenaires.

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