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Dossier
Hélène Cixous, ou la fiction du rêver vrai

Jacques Derrida l’avait bien annoncé dans H. C. pour la vie, c’est à dire… (Galilée, 1998), prédisant l’im-possible que l’œuvre d’Hélène Cixous n’aurait de cesse de poursuivre, la puissance de son écriture ayant toujours été celle d’une contestation de toutes les catégories, « en particulier celle de la fiction » soulignait-il : « Bien que tous ces textes soient transis de fictions, et de fictions à la puissance n, le fictionnel ne domine pas, en dernière instance, pas plus que rien n’y domine, qu’on l’appelle le narratif, le romanesque, le théâtral, l’autobiographique. Sa poétique traverse tout cela à la fois et autre chose. Son hyperréalisme fictionnel pose à la classification des modes et des genres le plus redoutable, le plus inouï et le plus intéressant des problèmes. »

 

Poésie
L’école des mystères

Dans ses Lettres à un jeune poète, Rainer Maria Rilke recommandait à Franz Xaver Kappus : « N’écrivez pas d’histoire d’amour, évitez dans un premier temps ces formes trop courantes et trop banales : elles sont ce qu’il y a de plus difficile, car donner quelque chose d’original, tandis que se presse en masse toute la tradition des œuvres réussies et dont une part est brillante, requiert une grande force déjà mûrie. » Ce conseil ne s’adresse certes pas à une Hélène Dorion, poète dont la force et la maturité ne sont plus à démontrer ; néanmoins, la mise en garde, provenant d’un poète que Dorion place en exergue de son nouvel opus, L’étreinte des vents, a le mérite d’indiquer les écueils qui menacent tout auteur désireux d’interroger le « lien des liens », ainsi que la bonne dose de courage et l’indépendance d’esprit que sous-entend un tel projet.

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