Salle Norman-McLaren de la Cinémathèque québécoise
Consultez le site Internet pour l’horaire détaillé
Daniel Olson vous convie à Dazibao, de mèche avec les Magritte, Duchamp, Beckett, quelques autres lui-même et leurs fantômes. Parmi les volutes de fumée et les miroirs qui ne réfléchissent ni les êtres ni les choses, l’interdiction (« impossibilité ordonnée d’en haut ») de reproduire qui préside au tableau de Magritte de 1937 annonce d’emblée que toute règle apparemment énoncée ici sera contredite, contrefaite, déviée ou oblitérée. Dès l’entrée, Visiting Artist – un Daniel Olson en pied flanqué de ses valises – accueille le spectateur. Ce premier double un peu rigide s’apprête-il à faire une fugue ou rentre-t-il à l’instant chez lui? Beckett, chez qui l’essentiel de ce qui est dit tourne autour de l’impossibilité de dire, n’est jamais loin.
Dans Le Miroir de Magritte, Daniel Olson réunit des œuvres en les recoupant grâce à un système de juxtapositions qui contraint le spectateur à prendre en charge l’imagination reliant entre eux les éléments. Pour y voir, force est de regarder de biais, d’avancer à travers les œuvres comme le cavalier sur l’échiquier : deux pas francs en avant, suivis d’un ultime et indispensable pas de côté. Libre à chacun de s’engager ou non, de cerner ce qui se trouve – quoiqu’absent – entre ce qui est raconté, de ressentir le plaisir (jubilatoire!) d’être placé devant un problème à résoudre.
Grâce à ses miroirs et autres outils paradoxaux, Daniel Olson poursuit l’autobiographie oblique qu’il élabore depuis plus de vingt ans à partir d’une grande variété de sources : souvenirs, philosophie, histoire des mathématiques, de l’art, du regard. À travers ses œuvres, il développe un discours tout à fait singulier, à la fois spirituel et critique, mais délicat, presque pudique – un discours qui (n’)élucide (pas) le pouvoir qui lui permet de parler (Georges Perec)1. !
Le 21 octobre 2010 à 17 h 30
Daniel Olson présente
En collaboration avec le Festival du nouveau cinéma
Salle Fernand-Seguin de la Cinémathèque québécoise
Réservations : 514 845 0063 ou auprès du FNC
Convoquant pour une soirée quelques doubles de lui-même et des amis, Daniel Olson a concocté un programme de films et vidéos qui l’ont inspiré, nourri ou qu’il aurait aimé avoir réalisés. Enchâssés entre l’ouverture Biotech de Mathieu Latulippe et The End de Jo-Anne Balcaen, Jumped Out (David Askevold), les commerciaux de Chris Burden, 3 Trucks et Where Flamingos Fly (Euan McDonald) et One (Yoko Ono). Commentaires et observations de l’artiste suivent ce programme, tout en servant d’introduction à quelques-unes de ses propres œuvres :
Alpha-Sackville (2009)
Illuminations (2001)
Psycho Office (2010)
High Art (Haut les mains!) (2002)
Soylent Green (2010)
Daniel Olson Promo (2001)
Smoke Gets In Your Eyes (2007)
Cocktail Molotov (2000)
Psycho Stairs (2010)
Sackville Noir (2009)
1 La phrase de Georges Perec provient des notes manuscrites de l’écrivain et est rapportée par Philippe Lejeune dans La Mémoire et l’Oblique, Georges Perec autobiographe paru aux éditiond P.O.L. en 1991 – un ouvrage auquel cette présentation doit beaucoup.
Artiste multidisciplinaire, Daniel Olson a étudié les mathématiques et l’architecture avant d’obtenir une maîtrise en arts visuels à l’Université York en 1995. Depuis plus de vingt ans, son travail et lui se sont montrés lors de nombreuses expositions à travers le Canada et à l’étranger. L’an dernier, il a remporté le Prix Louis-Comtois remis par la Ville de Montréal et l’Association des galeries d’art contemporain à un artiste à mi-carrière.
Salle Norman-McLaren de la Cinémathèque québécoise
Consultez le site Internet pour l’horaire détaillé
Daniel Olson vous convie à Dazibao, de mèche avec les Magritte, Duchamp, Beckett, quelques autres lui-même et leurs fantômes. Parmi les volutes de fumée et les miroirs qui ne réfléchissent ni les êtres ni les choses, l’interdiction (« impossibilité ordonnée d’en haut ») de reproduire qui préside au tableau de Magritte de 1937 annonce d’emblée que toute règle apparemment énoncée ici sera contredite, contrefaite, déviée ou oblitérée. Dès l’entrée, Visiting Artist – un Daniel Olson en pied flanqué de ses valises – accueille le spectateur. Ce premier double un peu rigide s’apprête-il à faire une fugue ou rentre-t-il à l’instant chez lui? Beckett, chez qui l’essentiel de ce qui est dit tourne autour de l’impossibilité de dire, n’est jamais loin.
Dans Le Miroir de Magritte, Daniel Olson réunit des œuvres en les recoupant grâce à un système de juxtapositions qui contraint le spectateur à prendre en charge l’imagination reliant entre eux les éléments. Pour y voir, force est de regarder de biais, d’avancer à travers les œuvres comme le cavalier sur l’échiquier : deux pas francs en avant, suivis d’un ultime et indispensable pas de côté. Libre à chacun de s’engager ou non, de cerner ce qui se trouve – quoiqu’absent – entre ce qui est raconté, de ressentir le plaisir (jubilatoire!) d’être placé devant un problème à résoudre.
Grâce à ses miroirs et autres outils paradoxaux, Daniel Olson poursuit l’autobiographie oblique qu’il élabore depuis plus de vingt ans à partir d’une grande variété de sources : souvenirs, philosophie, histoire des mathématiques, de l’art, du regard. À travers ses œuvres, il développe un discours tout à fait singulier, à la fois spirituel et critique, mais délicat, presque pudique – un discours qui (n’)élucide (pas) le pouvoir qui lui permet de parler (Georges Perec)1. !
Le 21 octobre 2010 à 17 h 30
Daniel Olson présente
En collaboration avec le Festival du nouveau cinéma
Salle Fernand-Seguin de la Cinémathèque québécoise
Réservations : 514 845 0063 ou auprès du FNC
Convoquant pour une soirée quelques doubles de lui-même et des amis, Daniel Olson a concocté un programme de films et vidéos qui l’ont inspiré, nourri ou qu’il aurait aimé avoir réalisés. Enchâssés entre l’ouverture Biotech de Mathieu Latulippe et The End de Jo-Anne Balcaen, Jumped Out (David Askevold), les commerciaux de Chris Burden, 3 Trucks et Where Flamingos Fly (Euan McDonald) et One (Yoko Ono). Commentaires et observations de l’artiste suivent ce programme, tout en servant d’introduction à quelques-unes de ses propres œuvres :
Alpha-Sackville (2009)
Illuminations (2001)
Psycho Office (2010)
High Art (Haut les mains!) (2002)
Soylent Green (2010)
Daniel Olson Promo (2001)
Smoke Gets In Your Eyes (2007)
Cocktail Molotov (2000)
Psycho Stairs (2010)
Sackville Noir (2009)
1 La phrase de Georges Perec provient des notes manuscrites de l’écrivain et est rapportée par Philippe Lejeune dans La Mémoire et l’Oblique, Georges Perec autobiographe paru aux éditiond P.O.L. en 1991 – un ouvrage auquel cette présentation doit beaucoup.
Artiste multidisciplinaire, Daniel Olson a étudié les mathématiques et l’architecture avant d’obtenir une maîtrise en arts visuels à l’Université York en 1995. Depuis plus de vingt ans, son travail et lui se sont montrés lors de nombreuses expositions à travers le Canada et à l’étranger. L’an dernier, il a remporté le Prix Louis-Comtois remis par la Ville de Montréal et l’Association des galeries d’art contemporain à un artiste à mi-carrière.