PAPIER MÂCHÉ, 2017
photomontage, image tirée du diaporama «J’aurais fait mieux»

Le magma des images de Carolyne Scenna, vernissage le lundi 23 octobre 17h30 à la Galerie de l’UQAM

Le magma des images Carolyne Scenna. Je suis la pire à ce que je fais le mieux et pour ce don je me sens bénie à la Galerie de l’UQAM.

La Galerie de l’UQAM présente Je suis la pire à ce que je fais le mieux et pour ce don je me sens bénie de Carolyne Scenna, finissante à la maitrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM. L’exposition inaugure une installation où l’artiste recompose et revisite de manière obsessive ses archives photographiques. Un espace délimité par des rideaux de velours blanc, des projections vidéo lo-fi et une maquette de volcan forment un parcours où les spectateurs sont invités, grâce à divers dispositifs de projection, à découvrir un assemblage d’images hybrides.

L’exposition
La locution « Je suis la pire à ce que je fais le mieux et pour ce don je me sens bénie » est tirée d’un couplet de la chanson du groupe Nirvana Smells Like Teen Spirit, succès emblématique du début des années 1990. À première vue, les paroles s’apparentent à une accumulation contradictoire d’images étranges et familières qui n’offre pas de sens évident. Devenue presque instantanément symbole mythique d’une génération, la chanson est aujourd’hui le reflet d’une réalité confuse : adolescence et notoriété y conversent et convergent de sorte qu’elles deviennent indistinctes. Pour Carolyne Scenna, ce magma émergeant de la récupération de productions culturelles par la culture de masse fait image. L’artiste s’approprie la métaphore adolescente pour son potentiel subversif et rejette au passage toute volonté de bien faire les choses.

L’exposition met en scène un mixtape visuel composé de fondus enchaînés, de photomontages en superposition et de leur mise en abime dans l’espace. Animations réalisées grâce à de nombreuses captures d’écran d’ordinateur, les séquences projetées sur les différentes surfaces dans la galerie explorent la nature construite des situations et des environnements que l’artiste documente et accumule. Il se dégage de ce processus un détachement engagé du réel, une dématérialisation à partir de laquelle l’artiste met à l’épreuve la précarité inhérente à la fabrication d’images et leur prééminence dans la vie courante. 

L’artiste
Carolyne Scenna est une artiste multidisciplinaire originaire de Montréal. Travaillant avec la photographie, la vidéo lo-fi et l’installation, elle élabore une pratique de recomposition de l’image qui en explore les potentiels plastiques et polysémiques. Dans ses recherches, les procédés de matérialisation des images qu’elle met en place sont prétextes à une réflexion critique plus vaste sur l’engagement individuel dans la fabrication d’images à l’ère de la numérisation des données et de leur circulation accrue. N’ayant pas peur de l’ambiguïté, elle présente depuis 2011 un travail qui entremêle son nom à celui de son collectif (qu’elle souhaite garder sous silence) dans quelques centres d’artistes et galeries de Montréal (Parisian Laundry, Les territoires, Arprim, Clark, Art mûr) ainsi que dans le cadre d’évènements (OFFTA, Festival du Jamais lu, Nuit Blanche à Montréal, Chromatic). Je suis la pire à ce que je fais le mieux et pour ce don je me sens bénie constitue sa toute première exposition solo.
carolynescenna.com

Activités gratuites
Visites commentées de l’exposition pour les groupes
Offertes sans frais, en tout temps.
Réservations requises auprès de Philippe Dumaine, 514 987-3000, poste 3280, ou dumaine_allard.philippe@uqam.ca

Présentation d’artiste : Carolyne Scenna
Dans le cadre de la série L’art observe
21 novembre 2017, 12 h 45
Galerie de l’UQAM
En français
Entrée libre

 

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