Le critique du Bloc québécois en matière de culture, Maka Kotto, demande au gouvernement Harper de démontrer son engagements envers le développement de la culture

Discours du Trône

« LE GOUVERNEMENT HARPER DOIT POSER DES GESTES POUR DÉMONTRER SON ENGAGEMENT ENVERS LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE »
– Maka Kotto

Ottawa, le mardi 28 mars 2006 – Le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Patrimoine et député de Saint-Lambert, Maka Kotto, demande au gouvernement Harper de profiter du discours du Trône qui sera livré le 4 avril prochain pour afficher clairement sa préoccupation à l’égard du développement des arts.

Le député souligne que la ministre du Patrimoine canadien, Bev J. Oda, ne s’est toujours pas commise au sujet de la bonification du budget du Conseil des arts du Canada (CAC) promise en fin de mandat par les libéraux fédéraux. Il insiste sur le fait qu’une annonce des conservateurs répondant positivement à l’engagement réclamé par le Bloc Québécois de hausser à 300 millions de dollars le budget consacré aux activités du CAC constituerait une première piste intéressante.

« Pour le Bloc Québécois, le réinvestissement de 300 millions $ s’impose. Tout gel ou toute coupure budgétaire au CAC constitueraient un recul compromettant la capacité du Québec à gérer ses compétences en matière de culture. Cette considération s’applique tout autant aux budgets des sociétés d’États, telles Radio-Canada, Téléfilm Canada et l’Office national du film (ONF), dont les activités contribuent également de manière substantielle au développement de la culture québécoise », a ajouté Maka Kotto.

Radiodiffusion et télécommunications

Le porte-parole du Bloc Québécois a par ailleurs rappelé que les plaies sont vives dans plusieurs secteurs qui sont des moteurs de la culture au sortir des années d’administration libérale et que le nouveau gouvernement se doit de démontrer rapidement et clairement qu’il n’a pas l’intention de répéter les gestes de ses prédécesseurs tendant à étouffer la spécificité québécoise.

« Le gouvernement libéral a largement démontré son incompétence et son désintérêt à l’égard la culture québécoise, notamment en allouant seulement 5 % de contenu francophone à la nouvelle radio satellite et en ne reconnaissant pas le caractère distinct du cinéma québécois », a lancé Maka Kotto.

« Le gouvernement Harper doit pour sa part démontrer sa détermination à ne pas s’engager dans une telle voie. Ainsi, la levée des restrictions relatives à la propriété étrangère dans les entreprises de radiodiffusion et de télécommunications qui est actuellement envisagée serait largement nocive au Québec. Une telle mesure aurait pour effet de nous aliéner de puissants outils de développement, une erreur particulièrement coûteuse pour le Québec, qui a besoin de tous les atouts à sa disposition dans un contexte d’épanouissement de sa langue et de sa culture dans son ensemble », a repris le député.

Respecter les compétences du Québec

Maka Kotto souligne enfin que Stephen Harper doit poser des gestes qui iront clairement dans le sens de son engagement, en l’occurrence le respect des compétences constitutionnelles du Québec, notamment dans le secteur des activités culturelles et des arts.

« J’invite le nouveau gouvernement à tenir compte des besoins des milieux des arts québécois et canadien dans son discours du Trône d’avril prochain. Ces milieux doivent pouvoir compter sur un soutien financier concret et récurrent. La culture est une compétence québécoise et c’est aussi le Québec qui détient l’expertise au regard de sa propre culture. Si le nouveau gouvernement de Stephen Harper a vraiment l’intention de respecter ses engagements, il doit s’assurer que le Québec dispose des ressources financières adéquates afin de répondre à son mandat », a conclu Maka Kotto.

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Renseignements : Catherine Bourgault, attachée de presse
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