Lancement du livre Histoires pour faire des cauchemars, de Étienne Lepage, le vendredi 13 juin à 17h à Formats

Illustrations de Florence Vallières.

Un livre jeunesse adapté de la pièce éponyme.

Deux enfants qui ne dorment pas, trop occupés à faire travailler leurs méninges. Vilains, prétentieux ou cruels, c’est avec une verve presque trop classique qu’ils inventent leurs récits impolis. L’amitié, la famille, l’école, la morale, tout passe au tordeur de cette petite chambre où la fiction pénètre parfois dangeureusement la réalité. Composée de contes récitées et de chansons polissonnes, cette pièce un peu outrancière est à la fois exutoire et problématique.
 
Je ne suis pas de ceux qui pensent que le théâtre jeune public doit donner l’exemple. Je crois en l’intelligence des enfants, et à leur capacité à développer un rapport riche face à une matière problématique. C’est pourquoi Histoires pour faire des cauchemars est une pièce constituée de petites mécaniques cruelles, un peu difficile à digérer. Je trouve qu’elles constituent de grandes vérités de l’existence, des vérités qu’il faut apprendre à surmonter et à aimer, peu importe l’âge.
 
Pour écrire cette pièce, je me suis plu à utiliser un langage très formel, une langue assez pompeuse, empruntée, des petites historiettes évidentes, simples, qui montrent presque trop clairement leur morale immorale. Je trouve que ce ton propret contraste bien avec un propos ambigü, plutôt sombre. Ça m’a permis d’éviter de mettre du noir sur du noir, et de montrer, en quelque sorte, une légèreté troublante, un ludisme là où on ne l’attend pas.
 
Les Histoires pour faire des cauchemars sont un mélange de verve et de malice, un désir de provocation, mené avec intelligence, mais qui dérape un peu. C’est un coup de pied qui fait mal à celui qui le donne.
 
 

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