Le projet d’un numéro sur la question de la présence et du traitement du sexe dans la création contemporaine est né d’un constat historique et amusé sur notre époque : dans les sociétés occidentales, la provocation ne se situe-telle pas davantage, de nos jours, du côté des voiles que des nus ? Contrairement au climat social encore très traditionaliste des décennies de l’après-guerre, en opposition auquel les artistes ont pu se saisir du sexe comme d’un tabou à faire tomber, ultime verrou pensé comme catalyseur de la révolution sociale, la tendance n’est-elle pas inverse aujourd’hui ?
Ce numéro spécial propose un aperçu de quelques explorations autour de la sexualité et du genre, avant tout au Québec et en France à partir d’un axe privilégié qui a présidé à l’organisation du dossier : le féminisme. Cela invitait dès lors à une lecture particulière du « sexe » que certain(e)s prennent « à bras-le-corps » : il ne s’agissait pas, dans ces conditions, de sexualité, d’érotisme ou d’obscénité, en tout cas pas de manière exclusive ou prioritaire, mais de genre et de la manière dont les rapports sociaux de sexe marquent la création, tant du côté de la production, de la formation, de la diffusion, que du côté des thématiques abordées, des sujets, des corps, des scènes représentés – y compris des scènes sexuelles.
Le dossier comprend trois volets. Une première partie donne à lire les voix d’artistes contemporain(e)s (elle regroupe trois entretiens, avec Louis(e) de Ville, Virginie Jourdain et Beatriz Preciado, ainsi que deux articles, de Denis Sanglard et de Coco Riot), tandis que la seconde partie propose les contributions de critiques, d’historien(ne)s, d’esthéticien(ne)s (Hélène Matte, Julie Crenn, Hélène Fleckinger, Olivier Vallerand, Michaël La Chance, Céline Cadaureille, Géraldine Gourbe). L’appel à textes se doublait en outre d’un appel à propositions visuelles et à création littéraire, troisième partie disséminée. De nombreuses contributions, issues là encore majoritairement du Québec et de la France se lovent ainsi dans la trame réflexive. (Claire Grino)
Le projet d’un numéro sur la question de la présence et du traitement du sexe dans la création contemporaine est né d’un constat historique et amusé sur notre époque : dans les sociétés occidentales, la provocation ne se situe-telle pas davantage, de nos jours, du côté des voiles que des nus ? Contrairement au climat social encore très traditionaliste des décennies de l’après-guerre, en opposition auquel les artistes ont pu se saisir du sexe comme d’un tabou à faire tomber, ultime verrou pensé comme catalyseur de la révolution sociale, la tendance n’est-elle pas inverse aujourd’hui ?
Ce numéro spécial propose un aperçu de quelques explorations autour de la sexualité et du genre, avant tout au Québec et en France à partir d’un axe privilégié qui a présidé à l’organisation du dossier : le féminisme. Cela invitait dès lors à une lecture particulière du « sexe » que certain(e)s prennent « à bras-le-corps » : il ne s’agissait pas, dans ces conditions, de sexualité, d’érotisme ou d’obscénité, en tout cas pas de manière exclusive ou prioritaire, mais de genre et de la manière dont les rapports sociaux de sexe marquent la création, tant du côté de la production, de la formation, de la diffusion, que du côté des thématiques abordées, des sujets, des corps, des scènes représentés – y compris des scènes sexuelles.
Le dossier comprend trois volets. Une première partie donne à lire les voix d’artistes contemporain(e)s (elle regroupe trois entretiens, avec Louis(e) de Ville, Virginie Jourdain et Beatriz Preciado, ainsi que deux articles, de Denis Sanglard et de Coco Riot), tandis que la seconde partie propose les contributions de critiques, d’historien(ne)s, d’esthéticien(ne)s (Hélène Matte, Julie Crenn, Hélène Fleckinger, Olivier Vallerand, Michaël La Chance, Céline Cadaureille, Géraldine Gourbe). L’appel à textes se doublait en outre d’un appel à propositions visuelles et à création littéraire, troisième partie disséminée. De nombreuses contributions, issues là encore majoritairement du Québec et de la France se lovent ainsi dans la trame réflexive. (Claire Grino)
Québec (Québec) G1K 6M4