Lors des éditions précédentes de La voûte, nous avons présenté des programmes abordant le film d’horreur (2008), la comédie musicale (2011) et le film noir (2012). Inspiré du mélodrame, le programme de ce soir vient clore le chapitre sur la contemplation des genres cinématographiques dans les productions vidéo. Je préfère le mot mélodrame aux termes film sentimental ou, pire, film de filles.
Dans l’univers du réalisateur Douglas Sirk, le mélodrame est une vision audacieuse de l’excès. Habités par des émotions extrêmes, les protagonistes naviguent dans les eaux turbulentes de la trahison, des rapports conflictuels et des vicissitudes de la vie. Dans les mélos, les personnages font face à des situations que les autres films grand public abordaient rarement dans les années 1940 et 1950 : l’homosexualité, le racisme, l’identité raciale et la toxicomanie. Le film Far From Heaven (2003), de Todd Haynes, était comme chacun sait directement inspiré des films de Douglas Sirk, notamment All That Heaven Allows (1955) et Imitation of Life (1959).
Le mélodrame peut être délicieusement cathartique. Les spectateurs regardent les personnages perdre tout ce qu’ils possèdent, faire des choix mal avisés ou se faire rattraper par leur passé. Ce déferlement de sombres expériences de vie peut donner lieu, l’espace d’un instant, à une espèce de joie maligne (Schadenfreude). Le mélodrame atteint une sorte de pureté dans l’excès.
Les œuvres de ce programme flirtent avec le mélodrame en l’évoquant avant tout par leurs inflexions et leur ton, et en lui empruntant çà et là quelques références de choix. Brefs et concis, ces mélodrames réalisés par des vidéastes indépendantes sont traversés par une tension éthérée.
Dans l’univers du réalisateur Douglas Sirk, le mélodrame est une vision audacieuse de l’excès. Habités par des émotions extrêmes, les protagonistes naviguent dans les eaux turbulentes de la trahison, des rapports conflictuels et des vicissitudes de la vie. Dans les mélos, les personnages font face à des situations que les autres films grand public abordaient rarement dans les années 1940 et 1950 : l’homosexualité, le racisme, l’identité raciale et la toxicomanie. Le film Far From Heaven (2003), de Todd Haynes, était comme chacun sait directement inspiré des films de Douglas Sirk, notamment All That Heaven Allows (1955) et Imitation of Life (1959).
Le mélodrame peut être délicieusement cathartique. Les spectateurs regardent les personnages perdre tout ce qu’ils possèdent, faire des choix mal avisés ou se faire rattraper par leur passé. Ce déferlement de sombres expériences de vie peut donner lieu, l’espace d’un instant, à une espèce de joie maligne (Schadenfreude). Le mélodrame atteint une sorte de pureté dans l’excès.
Les œuvres de ce programme flirtent avec le mélodrame en l’évoquant avant tout par leurs inflexions et leur ton, et en lui empruntant çà et là quelques références de choix. Brefs et concis, ces mélodrames réalisés par des vidéastes indépendantes sont traversés par une tension éthérée.
LA VOÛTE / THE VAULT
9 mai 2013 / 19h30
ENTRÉE LIBRE
DANS LES LOCAUX DU GIV
4001, RUE BERRI
LOCAL 105
LA PURETÉ DE L’EXCÈS
Montréal (Québec) H2L 4H2