Kotama Bouabane et Leisure, vernissage le vendredi 27 octobre à 18h à VU

Nous y arriverons vite et ensuite nous prendrons notre temps

Un manuel technique Kodak des années 1970 prend pour appui la photographie d’une noix de coco fraîchement cassée, dans laquelle on a inséré deux pailles : symbole du Sud rêvé, exotique, là où le Nord-Américain se voit étendu sous les palmiers, à prendre son temps pour ne rien faire, sinon siroter son cocktail à même le fruit. Effectuant une investigation satirique de cette image colonialiste, Kotama Bouabane propose un renversement du rapport entre sujet et objet. D’abord objet du regard, la noix de coco s’extrait de l’image et en prend le contrôle en devenant l’appareil de la photographie. Ainsi, nous n’en sommes plus spectateurs, et c’est la noix de coco, moqueuse, qui nous regarde à son tour. Et c’est par elle que nous sommes appelés à faire une caricature de notre propre regard.

L’exposition fait partie de la programmation Inventer le risque, qui invite à reconsidérer nos façons de faire la création et de penser l’image.

Kotama souhaite remercier le Banff Centre For Arts and Creativity, Katie Dutton, Algie, Leila Timmins, Brandon Davis, Luke Painter, Anthony Koutras, Michal Antkowiak, Yarek Waszul, Andreas Rutkauskas, Katrina Veljovic, Caroline Larsen, Norman Larsen, le Conseil des arts de l’Ontario et le Conseil des arts du Canada.

 

Conversation with Magic Forms

Sculptures, branches de bois, roches et sable s’entassent dans l’espace et prolongent les photos d’un atelier d’artiste. La galerie devient ainsi mise en scène d’un atelier où Leisure met en application la pensée de l’artiste sculpteure anglaise Barbara Hepworth (1903-1975), et celle de son fils Simon Nicholson (1934-1990), architecte. Dans une société où l’on conciliait difficilement maternité et création, Hepworth a été forcée de réinventer son lieu et ses méthodes de travail pour faire de l’espace aux enfants et à leurs interventions. Se basant sur cette idée du jeu et de la pensée créative, Leisure présente la création comme un processus qui se veut exploratoire et collaboratif, et où l’enfant est invité à participer concrètement. L’espace de diffusion devenu lieu de création propose une expérience qui tient moins de la contemplation et qui incite à jouer un rôle actif dans l’œuvre.

L’exposition fait partie de la programmation Inventer le risque, qui invite à reconsidérer nos façons de faire la création et de penser l’image.

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