Karen Spencer, votre rêve dans mon oreille. Vernissage et performance le 27 octobre à 17 h

Karen Spencer
votre rêve dans mon oreille

Résidence du 1er au 27 octobre
Vernissage et performance le 27 octobre à 17h00
L’exposition se poursuivra jusqu’au 11 novembre

Chaque matin, Karen Spencer résume en quarante mots ou moins le rêve qu’elle a fait durant la nuit. Elle écrit son rêve sur un carton trouvé et le montre en se baladant sur la rue Racine. À la fin de la journée, elle laisse le carton, symbolisant ici le rêve qui s’évapore. Spencer effectue cette action performative depuis le début d’octobre et continuera pendant toute la durée de sa résidence à Chicoutimi.

Il y a quelque chose de vulnérable et de tendre dans le partage de nos rêves, quelque chose qui devient comme un lien interrelationnel. Il y a une relation entre l’invisible, le passage fugace des sans-abris et la furtivité des rêves. Tous les deux ne laissent aucune trace, tous les deux disparaissent lors du réveil. Pendant sa résidence au Lobe, Spencer travaille avec ses propres rêves mais développe également un échange avec des gens de la Maison d’accueil des sans- abris de Chicoutimi.

votre rêve dans mon oreille fonctionne avec le côté éphémère, la disparition des choses et ce, pour raconter le rêve, pour écouter le rêve, pour lui permettre de disparaître. La valeur réelle du travail ne réside pas dans le fait de filmer, de noter, d’enregistrer, ou de donner une permanence aux rêves.

L’artiste remerciement sincèrement Jack Joseph Locke, Carl Bouchard et Clément Lavoie, Gilles Sénéchal et Sylvain Potvin de Séquence, Michaël LaChance et ses étudiants de l’UQAC pour leur accueil dans leur cours, les gars de la Maison d’accueil des sans-abris de Chicoutimi, les membres de CRUM, l’équipe de Homeless Nation et, surtout, Christine Gauthier du Lobe pour « être là »pendant la résidence et pour son aide avec la langue française.

Le projet votre rêve dans mon oreille se poursuivra sous le titre dream listener à Montréal et ce, pendant un an avec le soutien de la galerie Dare-dare, le Centre de recherche urbaine de Montréal (crum.ca), et Homeless Nation (homelessnation.org). Le projet sera également présenté à la White Water Gallery (North Bay, Ontario) en 2007.

Karen Spencer vit et travaille à Montréal. Détentrice d’une maîtrise en arts de l’UQAM, elle a présenté son travail à de nombreuses reprises au Québec, au Canada, en Finlande, en Yougoslavie et en France.

La galerie est ouverte du mardi au samedi, de midi à 17h00 et sur rendez-vous.

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