Jean Martin

Julie Martel et Jean Martin, vernissage le samedi 21 février à 13h chez Action Art Actuel

Du 21 février au 22 mars 2009.
Le vernissage, ouvert au public, aura lieu le samedi 21 février 2009 de 13 h. à 15h.

Julie Martel

HIÉROPHANIE; quand le sacré se manifeste
Le travail de Julie Martel s’alimente des rites et des croyances que nous avons culturellement et socialement construits; de ce système de « règles » sociologiques ou esthétiques inventé pour tenter d’expliquer ou de poétiser l’existence humaine. En reconstituant certains scénarios mythico-rituels inspirés de la science-fiction et parfois même du design, Martel cherche à faire surgir de façon élémentaire et presque caricaturale une hiérophanie, c’est-à-dire une manifestation du sacré. Dans son travail, les images et les objets de culte s’allient pour reconstruire certains contextes évoquant le cérémonial.

À partir de ressources iconographiques et symboliques, de lieux et d’objets cultuels, d’images et d’accessoires mythiques ou liturgiques, le projet Hiérophanie; quand le sacré se manifeste se matérialise par l’érection d’un lieu de culte, dont l’époque ou l’origine reste à reconnaître. Cette installation de Martel recrée l’imposture d’un espace sacré en érigeant une structure sonore centrale évoquant le concept de l’autel. Cette structure possède un module de commandes sensibles sur lequel on frappe à l’aide de baguettes pour déclencher les extraits sonores et ainsi entendre les bribes d’un sermon.

 

Jean Martin
LE THANATHOSCOPE ou l’utopie de la préservation du «nous»

Le projet Le thanathoscope ou l’utopie de la préservation du « nous »  propose, par le biais de la  photographie, une réflexion et un questionnement sur l’identité et la futilité du temps qui nous entraînent inévitablement vers la mort, puis ultimement vers l’oubli. Le sujet des photographies semble ici être un prétexte à l’étude du passage du temps qui forge l’identité du « je » et du «nous». La personnalité de l’individu photographié s’efface au profit de ses caractéristiques physiques. Ses particularités corporelles, d’une main, le définissent, et de l’autre,  trahissent  sa temporalité et sa fatalité, son décès, et plus tard le moment où il mourra une seconde fois en disparaissant des mémoires. Dans ce contexte, la photographie devient un acte de résistance, une voie de contournement face à l’oubli de l’être cher, et de soi-même, en permettant de conserver et d’activer au besoin les mécanismes du souvenir.

La démarche de Jean Martin est mue par une volonté de documenter son entourage, de fixer le moment et de figer le temps. La préservation de « ce qui fut » ou de «ce qu’il fut » est au cœur du travail du photographe johannais. Présentés sous formes de photographies grands formats et exposés dans des boîtes lumineuses, les portraits sobres, presque cliniques, évoquent une standardisation de l’apparence humaine, comme dans les images  des documents officiels, une représentation hors du présent, anonyme, imperméable au temps et aux époques.

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