Jonathan Plante, L'immobile, 2017

Jonathan Plante et Nicolas Puyjalon, vernissage le vendredi 27 octobre à 20h à l’Œil de Poisson

JONATHAN PLANTE
L’immobile
– Grande galerie –
Depuis quelques années, Jonathan Plante explore de manière artisanale l’imagerie lenticulaire dans le but de créer ce qu’il appelle un «paracinéma lenticulaire», c’est-à-dire, un cinéma sans son dispositif usuel : boîte noire, projection et spectateur fixe. Pour sa première exposition solo à Québec, l’artiste a développé une série de sculptures réalisées à partir de ce matériau. Non sans évoquer le minimalisme, tant par leur forme que leur approche conceptuelle et expérientielle, ces œuvres revisitent des réflexions propres à l’art et au cinéma abstraits notamment par leurs variations chromatiques et leurs jeux formels avec le médium. Intitulée L’immobile, cette exposition en est une sur la temporalité et la forme du mouvement toutes deux induites par les déplacements du visiteur dans l’espace. Les animations ainsi générées jouent à la frontière d’une esthétique kitsch et d’une culture technologique.

Dans un travail qu’il qualifie de «cinéplastique», Plante explore les conditions d’apparition du mouvement de l’image. Il s’intéresse notamment à l’image fixe mise en mouvement par le déplacement du regardeur. Ses expositions sont un terrain de recherche sur la perception visuelle faisant écho à l’art optique et au cinéma expérimental. Par l’exploration des temporalités de l’image, il est à la recherche de nouvelles modalités du regard.

Jonathan Plante est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal. Ses œuvres ont été présentées à l’occasion d’expositions individuelles à la Galerie de l’UQAM, à la Galerie Division, au Musée d’art contemporain des Laurentides de même qu’à De Ateliers à Amsterdam. Il a également pris part à différentes expositions collectives au Québec, aux États-Unis ainsi qu’aux Pays-Bas. En 2013, l’artiste a réalisé Lapincyclope, la première d’une série d’expositions destinées à un jeune public présenté par VOX — Centre de l’image contemporaine à Montréal. Son travail fait partie de plusieurs collections publiques et privées dont celles du Musée d’art contemporain de Montréal et du Musée national des beaux-arts du Québec. Jonathan Plante vit et travaille à Montréal, il est représenté par la Galerie Hugues Charbonneau.

 
NICOLAS PUYJALON
Life Magically Is
– Petite galerie –
Dans la petite galerie, deux tatamis décoratifs posés au sol et au plafond nous laissent entrevoir des parcelles de messages et de dessins. Sur un écran, une radio diffuse des récits fragmentaires et désordonnés. Sur une embarcation bancale, un homme tente d’atteindre le plafond pour y apposer de petits points. Que sont ces messages ? Quelle histoire nous est racontée ? Que cherche à accomplir cet homme ?

Issues d’annotations trouvées dans l’espace public ainsi que de brèves de comptoir, ces bribes, aussi grivoises que philosophiques, sont disposées sous forme de casse-tête à réassembler. Les narrations morcelées parasitent quant à elles notre écoute et nous entrainent dans le labyrinthe de l’esprit. Puis, comme une bouteille à la mer, l’inscription laissée par cet homme se veut un appel à la rencontre. Ludique et poétique, Life Magically Is propose un travail de mémoire et de construction invitant le visiteur à un exercice de composition à partir de fragments et de traces. Chacune à leur manière, les œuvres témoignent de notre rapport à l’autre et de notre désir d’entrer en communication.

La pratique de Nicolas Puyjalon s’inscrit principalement dans la performance. L’effort inutile, la fragilité, le jeu et le récit sont au cœur de ses partitions. Avec beaucoup d’humour et de poésie, son travail explore les possibilités et les incertitudes d’un devenir artistique.

Né en France, Nicolas Puyjalon vit et travaille à Berlin. Il détient un diplôme de l’École supérieure des beaux-arts de Toulouse. Son parcours artistique comprend plusieurs expositions personnelles notamment au Musée de la chasse et de la nature à Paris, au Musée Calbet à Grisolles de même qu’à la Galerie Xippas à Paris. Il a également pris part à de nombreux festivals de performances au Danemark, en France, en Allemagne et en Écosse en plus d’avoir réalisé des performances pour des institutions dont L’Espace Louis Vuitton à Paris, la Friche Belle de Mai à Marseilles, la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris et l’ARKEN Museum for Modern Kunst à Ishøj. Depuis 2013, Puyjalon collabore avec la galerie L’Atelier-ksr à Berlin.

cargocollective.com/nicolaspuyjalon

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