Image : Jocelyn Robert

Jocelyn Robert et Caroline Cloutier, vernissage le vendredi 6 mai à 17h à Vu

Bien qu’elle soit posée sur une surface plane, l’image photographique amène le regard et l’esprit à explorer des sphères virtuelles et intangibles. Les œuvres de Jocelyn Robert et de Caroline Cloutier interrogent la manière dont les images sont composées et recomposées, amenant à réfléchir aux notions de perception visuelle et conceptuelle.

Although the photographic image lies on a planar surface, it compels the gaze and the mind to explore virtual and intangible spheres. The works of Jocelyn Robert and Caroline Cloutier question the ways in which images are composed and recomposed, asking the viewer to reflect on the notion of perception, both visual and conceptual.

À l’intérieur de l’incommensurable somme d’images qui peuplent les mondes réel et virtuel, Jocelyn Robert interroge la place de la photographie individuelle en lien avec les banques d’images numériques. Formées de couches en superposition et en transparence, ses œuvres s’appuient sur une photographie source, à laquelle sont ajoutées une ou des images considérées comme similaires – que ce soit par les algorithmes du Web ou la recherche d’une variété de points de vue sur un même sujet. Des vues d’objets et de lieux ainsi que des portraits de l’artiste sont à la base des images composites, qui explorent moins les traits de ressemblance physique ou physionomique de leurs sujets que la composition de l’image elle-même. Alors que la superposition des images fait apparaître des significations rattachées à différents types de composition, elle donne l’impression de pouvoir atteindre une certaine profondeur historique de la photographie. Le regard est invité à plonger dans cette accumulation de dérivés visuels et à traverser leurs interstices.

Drawing upon the innumerable images that inhabit the real and virtual worlds, Jocelyn Robert investigates the place of the individual photograph in relation to digital image banks. Built out of superimposed transparent layers, the works are made from a source photograph to which the artist adds one or more images that are found to be similar—whether by internet algorithms or through research into varied points of view on the same subject. Views of objects and sites as well as portraits of the artist are the bases of these composite images, which explore not so much the physical or physiognomic resemblances between their subjects as the composition of the image itself. The superimposition of images reveals the meanings attached to different types of composition, allowing us to grasp, to some extent, the historical depth of a particular photograph. The gaze is invited to plunge into this accumulation of derivative images and to cross their interstices.

Jocelyn Robert souhaite remercier l’École d’art de l’Université Laval ainsi que le Fonds de recherche du Québec – Société et Culture. Les oeuvres de Jocelyn Robert ont été imprimées à VU. // Jocelyn Robert wishes to thank the École d’art de l’Université Laval and the Fonds de recherche du Québec – Société et Culture. The works presented in the exhibition were printed at VU.
 

Explorant l’espace et le contre-espace, la lumière et sa réfraction, les photographies de Caroline Cloutier présentent un module de miroirs qui, selon de multiples déploiements, fait se refléter les surfaces elles-mêmes et l’aire libre qui les environne. Posés et composés, les miroirs sont donnés à voir en tant qu’objets physiques, à la manière d’une nature morte. Mais ils font aussi apparaître les reflets d’un espace intangible, morcelé par les plis et replis de la composition. Le hors-champ qui d’ordinaire se situe autour de l’image se retrouve en quelque sorte à l’intérieur de la photographie, se multipliant sur de nombreuses facettes. Les maintes réfractions de plans et de lumières appellent à s’égarer dans un jeu de détournement de la perspective et dans une réorientation constante du regard. L’œil peut chercher à se créer un parcours qui l’amènera à sortir du cadre pour atteindre les confins de l’espace, mais aussi à trouver une zone à l’intérieur de l’image où tout semble converger.

Exploring space and “counter-space,” light and its refraction, the photographs of Caroline Cloutier present a mirror module which, by means of multiple arrangements, causes the surfaces to reflect each other and the open space that surrounds them. Posed and composed, the mirrors are presented as physical objects, as in a still life, but they also make the reflections of an intangible space appear, broken up in the folding and unfolding of the composition. In a way, the out-of-frame space that is ordinarily situated beyond the image finds itself within the photograph, multiplied across many facets. The numerous refractions of planes and light are an invitation to get lost in a game of perspective diversion and in a constant reorientation of the gaze. The eye can try to create a trajectory leading outside the frame to reach the edges of the space, but also to find a zone inside the image where everything seems to converge.

Caroline Cloutier remercie le centre VU, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le centre Sagamie, le Kunstsammlung des Landes OÖ et le Salzamt Atelierhaus. En parallèle, Caroline Cloutier présentera l’exposition Contre-espaces : emboîtements à la Galerie Nicolas Robert du 14 mai au 18 mai 2016. // Caroline Cloutier wishes to thank VU, the Conseil des arts et des lettres du Québec, Sagamie, Kunstsammlung des Landes OÖ and Salzamt Atelierhaus. Parallel to this exhibition, Caroline Cloutier presents Contre-espaces : emboîtements at the Galerie Nicolas Robert from 14 May to 18 May 2016.

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