Mon projet se présente sous la forme d’une installation sonore et visuelle à laquelle s’ajoute une série de dessins à l’argile sur papier. J’ai réalisé ce corpus à Inukjuak au Nunavik, à l’été 2011, dans le cadre d’une résidence d’artiste subventionnée par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), Aumaaggiivik (le Secrétariat des arts du Nunavik), l’Administration régionale Kativik et Air Inuit.
Huit chanteuses de gorge inuites ont chanté dans et avec des bols de porcelaine que j’avais préalablement conçus et tournés pour l’occasion. J’ai enregistré leurs chants dans quatre lieux différents, soit : dans un bureau de l’Institut culturel Avataq, le centre d’entraide familial Sungirtuivik, dans une habitation semi-souterraine traditionnelle appelée qarmaq et à la maison qui me servait de résidence. Les enregistrements de ces sessions de chants incluent aussi les conversations des chanteuses entre elles, les reprises de tel ou tel motif mélodique ainsi que des bruits ambiants de la vie courante.
L’idée de ce projet m’est venue en entendant deux chanteuses de gorge, dans le cadre d’un concert symphonique dirigé par Maestro Kent Nagano. La proximité de leurs bouches lorsqu’elles chantaient m’a intriguée. Elles m’ont alors expliqué que cette proximité favorisait l’écho de leurs chants respectifs. Cette réponse toute simple a stimulé chez moi des recherches autour des jeux vocaux et de leurs échos. Si le son se réverbère de la bouche d’une chanteuse à l’autre, pourquoi ne pas ajouter à ce phénomène de réflexion du son, des bols capables, dans leur forme et leur matière même, de réverbération et de résonance?
Mon installation consiste à diffuser ces enregistrements au moyen d’autres bols de porcelaine où sont dissimulés des haut-parleurs. Quand la voix d’une chanteuse entre par hasard en harmonie avec la résonnance d’un bol, le son tourne et s’élève dans un mouvement giratoire qui coïncide parfaitement avec la rondeur des bols. Dans un même mouvement et dans un même espace, les bols et les voix restituent alors au regard et à l’écoute, un peu de la couleur et du souffle du Nord. Et dans un même temps, ils nous ouvrent à sa persistante circularité.
Voix : Elisabeth Nalukturuk, Nellie Nappatuk, Sarah Naqtai, Phoebe Atagotaaluk-Aculiak, Lysa Kasudluak Iqaluk, Margaret Mina, Annesie Nowkawalk et Ida Oweetaluktuk
Mon projet se présente sous la forme d’une installation sonore et visuelle à laquelle s’ajoute une série de dessins à l’argile sur papier. J’ai réalisé ce corpus à Inukjuak au Nunavik, à l’été 2011, dans le cadre d’une résidence d’artiste subventionnée par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), Aumaaggiivik (le Secrétariat des arts du Nunavik), l’Administration régionale Kativik et Air Inuit.
Huit chanteuses de gorge inuites ont chanté dans et avec des bols de porcelaine que j’avais préalablement conçus et tournés pour l’occasion. J’ai enregistré leurs chants dans quatre lieux différents, soit : dans un bureau de l’Institut culturel Avataq, le centre d’entraide familial Sungirtuivik, dans une habitation semi-souterraine traditionnelle appelée qarmaq et à la maison qui me servait de résidence. Les enregistrements de ces sessions de chants incluent aussi les conversations des chanteuses entre elles, les reprises de tel ou tel motif mélodique ainsi que des bruits ambiants de la vie courante.
L’idée de ce projet m’est venue en entendant deux chanteuses de gorge, dans le cadre d’un concert symphonique dirigé par Maestro Kent Nagano. La proximité de leurs bouches lorsqu’elles chantaient m’a intriguée. Elles m’ont alors expliqué que cette proximité favorisait l’écho de leurs chants respectifs. Cette réponse toute simple a stimulé chez moi des recherches autour des jeux vocaux et de leurs échos. Si le son se réverbère de la bouche d’une chanteuse à l’autre, pourquoi ne pas ajouter à ce phénomène de réflexion du son, des bols capables, dans leur forme et leur matière même, de réverbération et de résonance?
Mon installation consiste à diffuser ces enregistrements au moyen d’autres bols de porcelaine où sont dissimulés des haut-parleurs. Quand la voix d’une chanteuse entre par hasard en harmonie avec la résonnance d’un bol, le son tourne et s’élève dans un mouvement giratoire qui coïncide parfaitement avec la rondeur des bols. Dans un même mouvement et dans un même espace, les bols et les voix restituent alors au regard et à l’écoute, un peu de la couleur et du souffle du Nord. Et dans un même temps, ils nous ouvrent à sa persistante circularité.
Voix : Elisabeth Nalukturuk, Nellie Nappatuk, Sarah Naqtai, Phoebe Atagotaaluk-Aculiak, Lysa Kasudluak Iqaluk, Margaret Mina, Annesie Nowkawalk et Ida Oweetaluktuk
Montréal (Québec) H2L 4H2