Image : Jean-Robert Drouillard

Jean-Robert Drouillard, Dominic Papillon et Candice Davies, vernissages le samedi 22 février à 15h à Circa

Jean-Robert Drouillard

« Deuxième halte de sa trilogie dévouée à la jeunesse, cette exposition de Jean-Robert Drouillard dépose en titre l’image excessive d’un accélérateur de particules, invitant à guetter la collision, créatrice de matière. À l’échelle de son atelier, l’artiste se penche sur les manifestations qui ont récemment mobilisé la jeunesse au Québec comme ailleurs dans le monde. Celle qu’il lui est donné à voir depuis son poste d’observation tout personnel : ses fils et leurs amis, militant. Taillés dans le bois, une poignée de personnages empruntent leurs traits, leurs postures, alors que des répliques de masques à gaz, de bidons d’essence et de bonbonnes aérosol forment les attributs de leur révolte. [ … ] »

Extraits de « Faire front commun », Caroline Loncol Daigneault, janvier 2014

Dominic Papillon

« Avec leurs relents baroques, rococo et surréalistes, les drôleries de Papillon se présentent comme un ensemble varié de curiosités. Un buste anonyme mauve foncé s’élance mystérieusement vers l’arrière, une créature monstrueuse informe rappelle par sa posture allongée la sculpture égyptienne du Sphinx, des volumes sphériques hautement texturés s’apparentent à des têtes sans visage, une paire de jambes renversée offre son entrecuisse au regard… Notons que malgré sa manière libre d’interpréter les formes, les sculptures de Papillon demeurent profondément rattachées au corps. C’est sans doute parce que c’est cette charpente organique qui nous relie indéniablement au monde et que c’est à partir d’elle que s’éveillent toutes les sensations. En somme, on peut dire que c’est le corps qui, pour son effet de présence, ses zones d’intensité et son pouvoir de métamorphose, sert de matière première à l’artiste. [ … ] »

Extraits de « Drôleries de Dominic Papillon », Ariane de Blois, janvier 2014

Candice Davies

« A CIRCA, Candice Davies continue sa pratique artistique dont la tendance est à habiter l’espace de la galerie avec des objets du quotidien, dépouillés de leur valeur usuelle, et répliqués avec un soin exceptionnel dans le plus traditionnel des matériaux sculpturaux, la pierre. L’intervention est étrangement légère compte tenu de la nature du matériau utilisé et de sa charge historique, elle est en fait à peine perceptible. Son ‘’projet spécial’’ opère par une sorte d’absence, pourtant tous les signifiants nous indiquent que le travail d’un artiste est présenté; les lettrages muraux, le texte d’exposition (ce texte), l’espace codifié de la galerie; mais où sont les œuvres ? [ … ] »

Extraits du texte de Jake Moore, janvier 2014

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