Je suis vieille, je suis lente et autres digressions de Barbara Claus, exposition du 27 octobre au 1er décembre à diagonale

D’où provient ce besoin inévitable de créer sinon de notre histoire de la petite enfance; des traumatismes de l’Inconscient ou de la pré-conscience selon Anish Kapoor

Barbara Claus aborde des thèmes tels que la mémoire, la mort, les rituels, l’éphémère et la permanence, thèmes héraclitéens par excellence. Elle explore les espaces de silence ainsi que le rôle du sacré et de la lenteur dans un monde où tout semble s’accélérer. Les rites, les temps de deuils sont des sources d’inspiration qui viennent freiner cette tendance à l’accélération et au présentisme qui s’immisce dans toutes les sphères de nos vies,  alors que « les choses importantes ne se font jamais vite. 1 »

Pour l’exposition  Je suis vieille, je suis lente et autres digressions  l’artiste utilise la fibre du mur comme surface d’exploration tactile, telle une respiration métaphorique du processus créateur. Chaque trace devient une tentative d’arrêt sur l’insaisissable temps. Les phrases créent une cacographie visuelle et cherchent à brouiller le sens tout en offrant une émotion brute. Les mots réfèrent à un besoin obsessionnel de crier jusqu’à épuisement, pour inscrire une sensation jusqu’à sa disparition. L’installation questionne les phénomènes de mode, la recherche de l’éternelle jeunesse, le besoin de nouveauté sans cesse renouvelé aux dépends du sens. Barbara Claus expose cette impasse et s’y soustrait en même temps pour éviter le paradoxe du banal qui y est à l’œuvre, et qui pourrait s’énoncer comme étant « vouloir être l’unique en général. 2 »

Pour marquer le passage du temps, l’artiste choisira de modifier l’intervention murale tout au long de l’exposition; évoquant les notions de pertes par un processus de déconstruction visuelle où l’impermanence et la fragilité de l’être font un.
 
1 Henry Bauchau, Guy Duplat, Bauchau et la hâte diabolique du monde, La Libre Belgique, 22-09-2012

Du 27 octobre au 1 décembre 2012
NB: Il n’y aura pas de vernissage. L’exposition sera ouverte à partir de midi le 27 octobre.

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