Je relis tes lignes, vernissage le samedi 21 avril à 15h à Diagonale

MARIE-MICHELLE DESCHAMPS ET ELEONORE FALSE

Impossible de dire comment,
Impossible de dire quoi que ce soit.
J’ai perdu le fil, les pages non-(r)énumérés, s’agitent, libres maintenant.

Le verre perd son utilité dès qu’il est cassé tout comme l’illusion délicate/ brusque que nous avons recélée, l’écume heurte les panneaux nous rappelant notre candeur, nous rappelant que tout n’est rien, éventuellement.
Les vagues tissent les plus mystérieux complots, complets.
L’eau, compliquée, devient une force majeure.

Elle est impossible à lire puisqu’elle est transparente et ses intentions sont trop lucides pour mettre le doigt dessus.

Héraclite dit un jour être fatigué, et alla faire une sieste.
Il n’émergea jamais du sous-courant, l’eau en surface se transformant à un rythme étourdissant, comme quelqu’un, protéiforme, qui se dresse pour attirer l’attention, d’une position à l’autre, pour la gloire du regard, n’importe lequel, mais celui-là en particulier.

Stephanie E. Creaghan / Traduction Marie-Michelle Deschamps

 

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