Installation des fêtes dans la vitrine de La Centrale de Tara Azzopardi

Du 14 décembre 2007 au 11 janvier 2008
Installation des fêtes dans la vitrine

J’ai toujours été fascinée par le temps des fêtes. Ça peut être un fiasco à la fois quétaine et glouton. En même temps, ça peut être un moment joyeux et exquis. Cette dichotomie est riche en images : des guirlandes givrées, la neige scintillante, des montagnes de gâteries recouvertes de sucre. Ça peut aussi ressusciter des souvenirs d’un oncle alcoolique, d’une grand-mère raciste ou d’un chien de famille vicieux. Il y a la chaleur, les feux et les mitaines de laine. Un enfant immergé dans un océan de papier d’emballage déchiré et de jouets en plastique. Fatiguée par des semaines d’anticipation et d’attente, rapidement remplacées par le sentiment de désir de posséder, et ultimement de déception. La dinde qui prend cinq (5) heures à cuire et quinze (15) à consommer.

Je suis captivée par cette montagne russe d’émotions et consternée par certaines décorations ridicules et vulgaires conçues pour les représenter.

Il s’agit d’un moment étrange et troublant.

Tara Azzopardi réside et travaille à Toronto. En plus de faire de l’artisanat, des illustrations et des affiches, elle performe au sein de plusieurs groupes, rockant la basse, la batterie et l’orgue.

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