Insinuation de Grégory Chatonsky, vernissage le vendredi 22 février à 17 h chez Action Art Actuel

La prise des empreintes digitales est reconnue comme une des méthodes
d’identification la plus efficace. L’exposition Insinuation propose d’aller à l’encontre de ce principe. Au centre de l’exposition, une installation invite le spectateur à apposer son
doigt sur un dispositif qui fera apparaître son empreinte sur un écran. L’empreinte se
transformera progressivement en lignes sinueuses pour éventuellement ne plus
permettre l’identification de l’individu à laquelle elle appartient. Grégory Chatonsky
exposera également une série de tableaux gravés d’empreintes digitales déformées. Il
s’agit pour l’artiste de montrer l’identité en mouvement, de pointer son instabilité. À l’ère
des capteurs biométriques où l’on sécurise des lieux ou des données grâce à nos
empreintes ou notre rétine, il est pertinent questionner et de mettre en opposition la
stabilité offerte par l’identification génétique et la perpétuelle transformation de notre
corps. Dans cette exposition, Grégory Chatonsky interroge également notre rapport aux
nouvelles technologies. Il brouille une méthode d’identification grâce à des technologies
numériques habituellement utilisées pour renforcer le contrôle et la surveillance.
Grégory Chatonsky a étudié la philosophie de l’art à la Sorbonne et le multimédia aux
beaux-arts de Paris. Il a pris part à de nombreux projets solo et collectifs qui ont
notamment été présentés en France, au Canada, aux Etats-Unis, en Italie et en
Australie. Il a fondé en 1994 le collectif incident.net. Partageant son temps entre
Montréal et Paris, il a été professeur-invité au Fresnoy (Studio national des arts
contemporains, 2004) ainsi qu’à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQÀM
(2006).

Christine Palmiéri, l’auteure de l’opuscule, est artiste, poète, critique en arts visuels et
commissaire d’exposition. Elle publie régulièrement dans la revue ETC Montréal ainsi
que dans plusieurs autres revues. Chercheure à l’UQÀM (membre du GRAM, du
CELAT et de l’équipe Le Soi et l’Autre) elle s’intéresse aux biotechnologies dans l’art,
aux phénomènes d’hybridité, de monstruosité et d’identité.

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