CLARK vous invite tous
Dernier vernissage de la saison ! Venez célébrer l’art! |
GABRIEL COUTU-DUMONT (Photo | Berlin)
ROGER GREMO (Sculpture | Toronto)
poste audio – Audio Station : CHANTAL DUMAS (Montréal)
atelier ouvert ALEXIS LAVOIE Open Studio
Gabriel Coutu-Dumont
Sketches of Synchronicity
Depuis 2005, Gabriel Coutu-Dumont a compilé un imposant corpus photographique composé de milliers de clichés pris sur différents continents. Le travail autour de ce corpus s’est poursuivi lors de résidences de création au Québec, permettant au projet Sketches of Synchronicity d’être élaboré sous des formes variées. De fait, ce projet d’installation photographique se veut à la fois générique et modulable en fonction de la structure propre à chaque lieu d’exposition. Pour cette présentation à la galerie CLARK, qui marque l’aboutissement de l’ensemble de la production, l’artiste a regroupé des œuvres qui mettent en lumière les multiples possibilités formelles de Sketches of Synchronicity et révèlent la dimension tentaculaire du projet.
Cette dernière série d’œuvres réaffirme parallèlement la démarche expérimentale et processuelle de la pratique photographique de Coutu-Dumont, puisqu’il s’agit avant tout d’une recherche menée à terme, d’un laboratoire dans la durée. Ce laboratoire est consacré à la matière photographique, à sa présence comme modalité autoréférentielle. Les éléments fondamentaux du médium – lumière, surface d’impression, pellicule, etc. – sont étudiés, détournés ou mis en évidence sous différentes formes, allant de la boîte lumineuse au support métallique et au découpage en négatif. Le processus de recherche est également souligné par des allusions implicites à la sélection, à la répétition et à l’erreur. L’œuvre Récif, une impression sur aluminium représentant du bois de grève au bord de la mer, apparaît ainsi à la manière d’un grand brouillon, d’une photographie froissée, jetée à terre. Pourtant, elle peut aussi renvoyer à son contenu, l’environnement maritime, et évoquer du même coup un rocher. Selon l’artiste, « La clé de l’image est contenue dans l’image même et dans sa présentation ». C’est dans cette unité scindée entre autoréférentialité du médium et représentation(s) qu’on peut dégager l’un des paramètres centraux de la synchronicité, à savoir l’occurrence simultanée d’au moins deux réalités ou événements sans explication logique, sans relation causale.
Aseman Sabet
Roger Gremo
The Body and “Surgery of Desire”
Les corps construits de toutes pièces par Roger Gremo sont le reflet d’une pensée mesurée sur les comportements sexuels et pathologiques, sur leurs définitions et perceptions au sein de la société. La matérialité anatomique de ces sculptures à échelle humaine met plus largement en question notre tolérance individuelle quant aux différentes conceptions et utilisations du corps, mais également notre rapport collectif à l’identité sexuelle entendue comme construction sociale. En ce sens, les œuvres de Gremo n’interrogent pas tant la possibilité d’une déviance chez un individu que la nature de la pathologie psycho-sexuelle propre à chacun.
La portée à la fois connotative et pratique des matériaux employés rejoint cette volonté d’aborder la problématique du corps fonctionnel/dysfonctionnel. À partir d’un squelette formé de morceaux de métal et de bois, l’artiste compose peu à peu les différentes parties du corps humain en utilisant divers objets, dont des vêtements et accessoires de sport usés, des prothèses et des sous-vêtements, pour ne nommer que les plus communs. À la manière d’un chirurgien, Gremo coud le corps autour du squelette – jusqu’à 10 000 points cousus à la main – et produit ainsi des membres articulés, parfois incomplets, souvent très souples, comme en témoigne la flexibilité de certaines figures. Les postures peuvent toutefois rappeler des positions forcées ou du moins difficiles, évoquant la situation d’une victime sous pression. La répression du corps, sous toutes ses formes, devient ainsi un sujet de premier plan. Cela est d’autant plus important pour l’artiste que « les notions de victime et d’instigateur seront toujours pertinentes en regard aux enjeux sociaux contemporains et futurs, et devraient continuellement faire l’objet d’investigations. »
Aseman Sabet
CLARK vous invite tous
Dernier vernissage de la saison ! Venez célébrer l’art! |
GABRIEL COUTU-DUMONT (Photo | Berlin)
ROGER GREMO (Sculpture | Toronto)
poste audio – Audio Station : CHANTAL DUMAS (Montréal)
atelier ouvert ALEXIS LAVOIE Open Studio
Gabriel Coutu-Dumont
Sketches of Synchronicity
Depuis 2005, Gabriel Coutu-Dumont a compilé un imposant corpus photographique composé de milliers de clichés pris sur différents continents. Le travail autour de ce corpus s’est poursuivi lors de résidences de création au Québec, permettant au projet Sketches of Synchronicity d’être élaboré sous des formes variées. De fait, ce projet d’installation photographique se veut à la fois générique et modulable en fonction de la structure propre à chaque lieu d’exposition. Pour cette présentation à la galerie CLARK, qui marque l’aboutissement de l’ensemble de la production, l’artiste a regroupé des œuvres qui mettent en lumière les multiples possibilités formelles de Sketches of Synchronicity et révèlent la dimension tentaculaire du projet.
Cette dernière série d’œuvres réaffirme parallèlement la démarche expérimentale et processuelle de la pratique photographique de Coutu-Dumont, puisqu’il s’agit avant tout d’une recherche menée à terme, d’un laboratoire dans la durée. Ce laboratoire est consacré à la matière photographique, à sa présence comme modalité autoréférentielle. Les éléments fondamentaux du médium – lumière, surface d’impression, pellicule, etc. – sont étudiés, détournés ou mis en évidence sous différentes formes, allant de la boîte lumineuse au support métallique et au découpage en négatif. Le processus de recherche est également souligné par des allusions implicites à la sélection, à la répétition et à l’erreur. L’œuvre Récif, une impression sur aluminium représentant du bois de grève au bord de la mer, apparaît ainsi à la manière d’un grand brouillon, d’une photographie froissée, jetée à terre. Pourtant, elle peut aussi renvoyer à son contenu, l’environnement maritime, et évoquer du même coup un rocher. Selon l’artiste, « La clé de l’image est contenue dans l’image même et dans sa présentation ». C’est dans cette unité scindée entre autoréférentialité du médium et représentation(s) qu’on peut dégager l’un des paramètres centraux de la synchronicité, à savoir l’occurrence simultanée d’au moins deux réalités ou événements sans explication logique, sans relation causale.
Aseman Sabet
Roger Gremo
The Body and “Surgery of Desire”
Les corps construits de toutes pièces par Roger Gremo sont le reflet d’une pensée mesurée sur les comportements sexuels et pathologiques, sur leurs définitions et perceptions au sein de la société. La matérialité anatomique de ces sculptures à échelle humaine met plus largement en question notre tolérance individuelle quant aux différentes conceptions et utilisations du corps, mais également notre rapport collectif à l’identité sexuelle entendue comme construction sociale. En ce sens, les œuvres de Gremo n’interrogent pas tant la possibilité d’une déviance chez un individu que la nature de la pathologie psycho-sexuelle propre à chacun.
La portée à la fois connotative et pratique des matériaux employés rejoint cette volonté d’aborder la problématique du corps fonctionnel/dysfonctionnel. À partir d’un squelette formé de morceaux de métal et de bois, l’artiste compose peu à peu les différentes parties du corps humain en utilisant divers objets, dont des vêtements et accessoires de sport usés, des prothèses et des sous-vêtements, pour ne nommer que les plus communs. À la manière d’un chirurgien, Gremo coud le corps autour du squelette – jusqu’à 10 000 points cousus à la main – et produit ainsi des membres articulés, parfois incomplets, souvent très souples, comme en témoigne la flexibilité de certaines figures. Les postures peuvent toutefois rappeler des positions forcées ou du moins difficiles, évoquant la situation d’une victime sous pression. La répression du corps, sous toutes ses formes, devient ainsi un sujet de premier plan. Cela est d’autant plus important pour l’artiste que « les notions de victime et d’instigateur seront toujours pertinentes en regard aux enjeux sociaux contemporains et futurs, et devraient continuellement faire l’objet d’investigations. »
Aseman Sabet
Montréal (Québec) H2T 3B3