Exposition, du 3 mars au 8 avril 2006.
Vernissage, vendredi, le 3 mars,17h.
Du mardi au samedi, de 12h à 17h.
GALERIE PRINCIPALE:
Jeanie Riddle
FLOATING FLOORS
OR MAYBE JUST A PILE OF LOVE
Occupant lespace principal dOptica avec des formes simples, des ready-made, des biens de consommation non désirés et quelques imprévus, Jeanie Riddle redéfinit un processus de mise en espace qui pourrait sinscrire dans la foulée de Judd, Hollingsworth et Newman.
La plupart des matériaux utilisés proviennent de la quincaillerie. Ici, léchantillon de peinture sert en quelque sorte de pinceau. Et le recours aux faux panneaux de bois, à ladhésif à carpette et à la peinture dintérieur complètement raté dun point de vue pratique est toujours examiné et soigneusement exécuté.
Jeanie Riddle se plaît à « installer » les matériaux : elle sapplique, ajoutant la peinture couche après couche, égratignant parfois la surface puis la recouvrant de plastique pour la protéger, et toujours elle nettoie, tentant constamment de mettre de lordre dans le désordre.
Cette féminisation perturbe laspect impeccable de lenvironnement, créant undysfonctionnement délibéré entre les matériaux et lespace quils occupent. Elle laisse ouverte lactivité consistant à insérer lindividu dans le drame du quotidien, dans les entre-deux du projet.
Floating Floors
or Maybe Just a Pile of Love [Planchers flottants
ou peut-être juste un tas damour] est un projet in situ qui oscille librement entre un formalisme strict et le potentiel dramatique dun décor. Dans la galerie, six plates-formes basses servent de bases à lajout dune chose qui se situe entre la peinture, la sculpture et la mise en espace. Elles agissent à la manière de postes ou de haltes sur le site de ce « nouveau » plancher. Une des plates-formes est demeurée vide, comme si elle attendait une action, invitant ainsi les spectateurs à prendre part à la mise en scène.
Riddle sintéresse non pas à lespace monumental, mais aux sites du réel, du banal, de ce qui est féminisé, bref aux espaces relégués aux femmes et auxquels elle attribue un contenu qui renvoie au minimalisme en tant que tel. Cest cette trajectoire qui permet de faire apparaître les preuves concrètes dun passé dans cette lecture dun présent lartiste (femme) était ici.
Exposition, du 3 mars au 8 avril 2006.
Vernissage, vendredi, le 3 mars,17h.
Du mardi au samedi, de 12h à 17h.
SALLE MULTI:
Jean-Maxime Dufresne
TRACKERS
Plongés au coeur dune réalité-fiction, des individus se déplacent sur plusieurs périmètres dans la ville, alors que leurs trajectoires sont épiées par loeil scrutateur de lobjectif. Les rigueurs de lhiver en milieu urbain viennent troubler latmosphère quils transforment en contexte propice à lépreuve. Ces individus expérimentent les écarts climatiques et les interludes silencieux dune ville touchée par la tempête ; ils sabandonnent à de lentes traversées, à des balayages optiques sur des paysages altérés ou des topographies révélées par les conditions météo. Lanonymat, lisolement et lerrance se manifestent inextricablement au travers de ces lieux quils sillonnent et dans lesquels ils négocient leur présence. Leur quête apparente de refuge trouve écho dans le regard quils portent sur ces lieux transformés.
Trackers produit une « géographie psychique » de ces passages en revisitant librement certains mécanismes de médiation présents dans limagerie sportive et le document daventure-réalité (ralenti analytique, caméra témoin). Devant la sophistication des points de vue qui y sont fréquemment employés, je tente plutôt de dévoiler un imaginaire qui sattarde aux incidents du parcours et aux limites dune approche low-tech de captation sur le terrain, tout en brouillant volontairement les formes dauthentification de lexpérience. Lattention portée au déplacement des corps, prégnante dans le traitement vidéo et sonore, révèle dès lors aussi toute une série de frictions et de moments dinertie. En galerie, linstallation rend le visiteur témoin de ces trekkings, happé dans le processus dune action dont il perçoit les cadences liées à leffort physique.
Fouler le sol enneigé, tracer, freiner son élan, observer, enregistrer, dépister
– Jean-Maxime Dufresne
Exposition, du 3 mars au 8 avril 2006.
Vernissage, vendredi, le 3 mars,17h.
Du mardi au samedi, de 12h à 17h.
GALERIE PRINCIPALE:
Jeanie Riddle
FLOATING FLOORS OR MAYBE JUST A PILE OF LOVE
Occupant lespace principal dOptica avec des formes simples, des ready-made, des biens de consommation non désirés et quelques imprévus, Jeanie Riddle redéfinit un processus de mise en espace qui pourrait sinscrire dans la foulée de Judd, Hollingsworth et Newman.
La plupart des matériaux utilisés proviennent de la quincaillerie. Ici, léchantillon de peinture sert en quelque sorte de pinceau. Et le recours aux faux panneaux de bois, à ladhésif à carpette et à la peinture dintérieur complètement raté dun point de vue pratique est toujours examiné et soigneusement exécuté.
Jeanie Riddle se plaît à « installer » les matériaux : elle sapplique, ajoutant la peinture couche après couche, égratignant parfois la surface puis la recouvrant de plastique pour la protéger, et toujours elle nettoie, tentant constamment de mettre de lordre dans le désordre.
Cette féminisation perturbe laspect impeccable de lenvironnement, créant undysfonctionnement délibéré entre les matériaux et lespace quils occupent. Elle laisse ouverte lactivité consistant à insérer lindividu dans le drame du quotidien, dans les entre-deux du projet.
Floating Floors or Maybe Just a Pile of Love [Planchers flottants ou peut-être juste un tas damour] est un projet in situ qui oscille librement entre un formalisme strict et le potentiel dramatique dun décor. Dans la galerie, six plates-formes basses servent de bases à lajout dune chose qui se situe entre la peinture, la sculpture et la mise en espace. Elles agissent à la manière de postes ou de haltes sur le site de ce « nouveau » plancher. Une des plates-formes est demeurée vide, comme si elle attendait une action, invitant ainsi les spectateurs à prendre part à la mise en scène.
Riddle sintéresse non pas à lespace monumental, mais aux sites du réel, du banal, de ce qui est féminisé, bref aux espaces relégués aux femmes et auxquels elle attribue un contenu qui renvoie au minimalisme en tant que tel. Cest cette trajectoire qui permet de faire apparaître les preuves concrètes dun passé dans cette lecture dun présent lartiste (femme) était ici.
Exposition, du 3 mars au 8 avril 2006.
Vernissage, vendredi, le 3 mars,17h.
Du mardi au samedi, de 12h à 17h.
SALLE MULTI:
Jean-Maxime Dufresne
TRACKERS
Plongés au coeur dune réalité-fiction, des individus se déplacent sur plusieurs périmètres dans la ville, alors que leurs trajectoires sont épiées par loeil scrutateur de lobjectif. Les rigueurs de lhiver en milieu urbain viennent troubler latmosphère quils transforment en contexte propice à lépreuve. Ces individus expérimentent les écarts climatiques et les interludes silencieux dune ville touchée par la tempête ; ils sabandonnent à de lentes traversées, à des balayages optiques sur des paysages altérés ou des topographies révélées par les conditions météo. Lanonymat, lisolement et lerrance se manifestent inextricablement au travers de ces lieux quils sillonnent et dans lesquels ils négocient leur présence. Leur quête apparente de refuge trouve écho dans le regard quils portent sur ces lieux transformés.
Trackers produit une « géographie psychique » de ces passages en revisitant librement certains mécanismes de médiation présents dans limagerie sportive et le document daventure-réalité (ralenti analytique, caméra témoin). Devant la sophistication des points de vue qui y sont fréquemment employés, je tente plutôt de dévoiler un imaginaire qui sattarde aux incidents du parcours et aux limites dune approche low-tech de captation sur le terrain, tout en brouillant volontairement les formes dauthentification de lexpérience. Lattention portée au déplacement des corps, prégnante dans le traitement vidéo et sonore, révèle dès lors aussi toute une série de frictions et de moments dinertie. En galerie, linstallation rend le visiteur témoin de ces trekkings, happé dans le processus dune action dont il perçoit les cadences liées à leffort physique.
Fouler le sol enneigé, tracer, freiner son élan, observer, enregistrer, dépister
– Jean-Maxime Dufresne
Montréal (Québec) H2T 3B2