Fleshold de D’Arcy Wilson, vernissage le vendredi 14 février à 19h à La Centrale

Fleshold explore le lien unissant les êtres humains et les animaux qui séjournent dans des centres de réhabilitation de la faune. Cette exposition qui présente de la vidéo, de la photographie et du textile, interroge les relations complexes que nous entretenons avec les animaux sauvages, nos attitudes anthropomorphiques ainsi que les limites auxquelles nous nous butons lorsque nous les soignons. Dans un premier temps, l’artiste a cousu à la main, une série de courtepointes; chacune étant spécialement conçue pour un animal ayant été secouru. Elle les offrit ensuite aux animaux pour la durée de leur séjour auprès des humains. L’artiste cherchait à déterminer si ce geste d’amour que représente la confection d’une doudou à la main pouvait être perçu par des animaux sauvages. Ratons-laveurs, mouffettes, faons, coyotes et bien d’autres animaux reçurent ainsi une couverture confectionnée par l’artiste. Elle observa et documenta leur réaction immédiate et celle qui suivit au fil des semaines et des mois, jusqu’au moment où les animaux furent remis en liberté. Les courtepointes lui furent alors retournées.

Fleshold, se compose d’une part de ces couvertures utilisées et endommagées – vestiges sculpturaux de chacun de ces animaux sauvages invalides, mais également de deux vidéos, une présentant l’artiste au moment de la fabrication des courtepointes et l’autre  montrant les réactions des animaux sauvages lors du don de l’artiste. Fleshold, met en évidence le contraste entre l’aspect traumatisant que peut représenter l’expérience de confinement dans un refuge pour des animaux sauvages et la volonté des humains de les soigner et de les nourrir avec compassion.

D’Arcy Wilson est une artiste multidisciplinaire établie à Halifax qui travaille principalement avec la performance. Fleshold s’insère dans un vaste corpus de projets à travers lesquels l’artiste explore ce lien existant entre les humains et les animaux sauvages, abordant les thèmes de la vulnérabilité, de l’absence et de l’isolement. Chaque projet déplore son incapacité à connecter avec la faune sauvage et à s’intégrer dans la nature.

 

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