Guy Laramée : BIBLIOS
Salle I, EspaceVirtuel
du 15 septembre au 16 octobre 2005
vernissage : le jeudi 15 septembre à 17h00
Pour créer, il faut détruire. Or bien que la recherche sur l’érosion des cultures soit en quelque sorte à l’origine de son travail, Guy Laramée a vraiment été catapulté dans ce projet à la suite d’événements qui sont venus l’empêcher de continuer son travail. À trois reprises, Laramée a perdu ses fichiers informatiques, la première fois emportant plus de quatre années de travail. De plus, parallèlement à ces pertes informatiques, une étrange maladie s’est attaquée à sa bibliothèque : ses livres ont commencé à avoir des trous. Mais il faut faire contre mauvaise fortune bon cur, car c’est entre les pages trouées de ces livres qu’il a découvert les lambeaux de L’Histoire des Biblios. L’Histoire des Biblios raconte le triste sort d’une civilisation qui vivait dans les livres et qui creusait ceux-ci pour connecter les mots les uns aux autres. Or un jour, les livres qui leur donnaient asile devinrent si fragiles qu’ils finirent par leur tomber sur la tête. Les Biblios moururent écrasées sous le poids de la connaissance.
J’ai développé une histoire d’amour avec les objets. Enfin, c’est ainsi que je me raconte parfois l’histoire de ma vie. Mais il faut toujours se méfier des fausses continuités. Parfois je me raconte cette histoire par l’autre bout de la lentille : les thèmes. Je me dis qu’après tout, j’ai voulu petit à petit traiter de sujets qui requièrent d’autres médiums que la musique, d’autres médiums même que les arts du temps. En effet, à l’époque où nous ne tenons plus en place, où nous faisons tout bouger, même le moniteur TV (
), pourquoi opter pour le spectacle peu gratifiant d’objets inertes ? N’est-ce pas du suicide artistique ? Pourquoi, en effet, si ce n’est pour offrir – offrir – une certaine résistance à ce mouvement aveugle en faveur du spectacle, et plus particulièrement ce qu’on nomme ” les nouvelles technologies ” ? Parfois cette version sociopolitique de mon histoire personnelle arrive à me satisfaire. Parfois pas. Parfois je pense qu’en essayant de voir l’animé dans l’inanimé, je cherche en fait la source même du spectacle, et cette origine du spectacle c’est le spectateur. Retourner aux objets inertes serait paradoxalement une manière plus radicale d’étudier le temps. – G.L., août 05
Diplômé en Arts (Maîtrise-UQAM) et en anthropologie (Maîtrise-Concordia), Guy Laramée est un artiste interdisciplinaire. Compositeur autodidacte depuis le début des années 80, il est entre autre plusieurs fois boursier du CALQ et du CAC. De plus il possède à son actif, une quinzaine d’expositions solos et cinq collectives. Laramée a aussi réalisé, à plusieurs reprises, des compositions musicales pour le cinéma et le théâtre. Son travail a été vu et entendu en Europe (Paris), au Etats-Unis (New York), dans l’ouest canadien et aux quatre coins du Québec.
Source ; Jean-Marc Roy, coord.
Sophie Bélair-Clément : HABITER L’AUTRE / MESURER L’ÉCART
Salle II, EspaceVirtuel
du 15 septembre au 16 octobre 2005
vernissage : le jeudi 15 septembre à 17h00
La Proximité relative se calcule en divisant la Volonté par la Distance réelle à franchir. En mathématique, on ne peut calculer de formes de relations complexes ; il faut décomposer et se référer à des modèles pour le calcul. C’est de cette manière que Sophie Bélair-Clément a utilisé ces modèles recomposés/naturalisés dans les scènes de relations-types suivantes : la lutte, le mariage, la pêche, la chirurgie et l’entretien (la conservation). Bélair-Clément s’acharne à mesurer le non-mesurable dans une certaine dérision du calcul comme mode d’appréhension du monde, et ce, grâce à l’ouverture d’un laboratoire, de ses expériences ratées, de ses découvertes et des thèses à élaborer.
Dans une pratique artistique hybride (chirurgie, mathématique, dessin, performance-photo et vidéo), je cherche à habiter l’autre, mon double, mon écart, et à en mesurer mon attachement. Puisque les mathématiques ont comme fonction de chercher des rapports et ont pour objets d’étude les ” êtres abstraits ainsi que les relations qui existent entre eux “, je me suis dis voilà l’outil pour comprendre l’écart qui nous sépare. Alors j’identifie des variables afin de mesurer la proximité relative telles la volonté, la distance réelle, la perméabilité et l’épaisseur des parois, le degré de narrativité de l’espace. Les équations se complexifient à mesure que le magnétisme et la résistance des êtres à l’étude agissent et évoluent. Je formule des thèses, crée des expériences pour les vérifier et documente (photo-vidéo) mes expériences pour ensuite les annoter, en tirer des conclusions, des liens et de nouveaux concepts à développer. – S.B-C., août 05
Maintenant résidente de Montréal, Sophie Bélair-Clément est inscrite à la maîtrise en Arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). C’est à EspaceVirtuel qu’elle présente sa troisième exposition solo. Ayant exposé en collectif à quatre reprises (à Montréal et au Saguenay – Séquence), son travail solo fut vu à Laval (Verticale), à Victoriaville (Grave) et bientôt à Carleton (Vaste et Vague). Boursière du CALQ en 2004, Bélair-Clément vous invite à venir Habiter l’autre & Mesurer l’écart à la salle II d’EspaceVirtuel et ce du 15 septembre au 16 octobre.
L’Artiste remercie le Conseil de Arts et des Lettres du Québec, Le Centre Sagamie, M. Albert Thibeault, M. Réjean Thibeault et Mme Nicole Ganison, M. Guy L’Heureux et M. Nicolas Caron, M. Gégoire Martin, M. Jean-Denis Simard ainsi que Mme Anne Perders.
Source ; Jean-Marc Roy, coord.
Guy Laramée : BIBLIOS
Salle I, EspaceVirtuel
du 15 septembre au 16 octobre 2005
vernissage : le jeudi 15 septembre à 17h00
Pour créer, il faut détruire. Or bien que la recherche sur l’érosion des cultures soit en quelque sorte à l’origine de son travail, Guy Laramée a vraiment été catapulté dans ce projet à la suite d’événements qui sont venus l’empêcher de continuer son travail. À trois reprises, Laramée a perdu ses fichiers informatiques, la première fois emportant plus de quatre années de travail. De plus, parallèlement à ces pertes informatiques, une étrange maladie s’est attaquée à sa bibliothèque : ses livres ont commencé à avoir des trous. Mais il faut faire contre mauvaise fortune bon cur, car c’est entre les pages trouées de ces livres qu’il a découvert les lambeaux de L’Histoire des Biblios. L’Histoire des Biblios raconte le triste sort d’une civilisation qui vivait dans les livres et qui creusait ceux-ci pour connecter les mots les uns aux autres. Or un jour, les livres qui leur donnaient asile devinrent si fragiles qu’ils finirent par leur tomber sur la tête. Les Biblios moururent écrasées sous le poids de la connaissance.
J’ai développé une histoire d’amour avec les objets. Enfin, c’est ainsi que je me raconte parfois l’histoire de ma vie. Mais il faut toujours se méfier des fausses continuités. Parfois je me raconte cette histoire par l’autre bout de la lentille : les thèmes. Je me dis qu’après tout, j’ai voulu petit à petit traiter de sujets qui requièrent d’autres médiums que la musique, d’autres médiums même que les arts du temps. En effet, à l’époque où nous ne tenons plus en place, où nous faisons tout bouger, même le moniteur TV ( ), pourquoi opter pour le spectacle peu gratifiant d’objets inertes ? N’est-ce pas du suicide artistique ? Pourquoi, en effet, si ce n’est pour offrir – offrir – une certaine résistance à ce mouvement aveugle en faveur du spectacle, et plus particulièrement ce qu’on nomme ” les nouvelles technologies ” ? Parfois cette version sociopolitique de mon histoire personnelle arrive à me satisfaire. Parfois pas. Parfois je pense qu’en essayant de voir l’animé dans l’inanimé, je cherche en fait la source même du spectacle, et cette origine du spectacle c’est le spectateur. Retourner aux objets inertes serait paradoxalement une manière plus radicale d’étudier le temps. – G.L., août 05
Diplômé en Arts (Maîtrise-UQAM) et en anthropologie (Maîtrise-Concordia), Guy Laramée est un artiste interdisciplinaire. Compositeur autodidacte depuis le début des années 80, il est entre autre plusieurs fois boursier du CALQ et du CAC. De plus il possède à son actif, une quinzaine d’expositions solos et cinq collectives. Laramée a aussi réalisé, à plusieurs reprises, des compositions musicales pour le cinéma et le théâtre. Son travail a été vu et entendu en Europe (Paris), au Etats-Unis (New York), dans l’ouest canadien et aux quatre coins du Québec.
Source ; Jean-Marc Roy, coord.
Sophie Bélair-Clément : HABITER L’AUTRE / MESURER L’ÉCART
Salle II, EspaceVirtuel
du 15 septembre au 16 octobre 2005
vernissage : le jeudi 15 septembre à 17h00
La Proximité relative se calcule en divisant la Volonté par la Distance réelle à franchir. En mathématique, on ne peut calculer de formes de relations complexes ; il faut décomposer et se référer à des modèles pour le calcul. C’est de cette manière que Sophie Bélair-Clément a utilisé ces modèles recomposés/naturalisés dans les scènes de relations-types suivantes : la lutte, le mariage, la pêche, la chirurgie et l’entretien (la conservation). Bélair-Clément s’acharne à mesurer le non-mesurable dans une certaine dérision du calcul comme mode d’appréhension du monde, et ce, grâce à l’ouverture d’un laboratoire, de ses expériences ratées, de ses découvertes et des thèses à élaborer.
Dans une pratique artistique hybride (chirurgie, mathématique, dessin, performance-photo et vidéo), je cherche à habiter l’autre, mon double, mon écart, et à en mesurer mon attachement. Puisque les mathématiques ont comme fonction de chercher des rapports et ont pour objets d’étude les ” êtres abstraits ainsi que les relations qui existent entre eux “, je me suis dis voilà l’outil pour comprendre l’écart qui nous sépare. Alors j’identifie des variables afin de mesurer la proximité relative telles la volonté, la distance réelle, la perméabilité et l’épaisseur des parois, le degré de narrativité de l’espace. Les équations se complexifient à mesure que le magnétisme et la résistance des êtres à l’étude agissent et évoluent. Je formule des thèses, crée des expériences pour les vérifier et documente (photo-vidéo) mes expériences pour ensuite les annoter, en tirer des conclusions, des liens et de nouveaux concepts à développer. – S.B-C., août 05
Maintenant résidente de Montréal, Sophie Bélair-Clément est inscrite à la maîtrise en Arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). C’est à EspaceVirtuel qu’elle présente sa troisième exposition solo. Ayant exposé en collectif à quatre reprises (à Montréal et au Saguenay – Séquence), son travail solo fut vu à Laval (Verticale), à Victoriaville (Grave) et bientôt à Carleton (Vaste et Vague). Boursière du CALQ en 2004, Bélair-Clément vous invite à venir Habiter l’autre & Mesurer l’écart à la salle II d’EspaceVirtuel et ce du 15 septembre au 16 octobre.
L’Artiste remercie le Conseil de Arts et des Lettres du Québec, Le Centre Sagamie, M. Albert Thibeault, M. Réjean Thibeault et Mme Nicole Ganison, M. Guy L’Heureux et M. Nicolas Caron, M. Gégoire Martin, M. Jean-Denis Simard ainsi que Mme Anne Perders.
Source ; Jean-Marc Roy, coord.