Exposition Refuges / Refuges de Guy Laramée du 2 au 18 octobre

Sculpture et installation participative

PLACEBO. À contre-courant de l’engouement pour les « nouvelles » technologies, Guy Laramée tente de déceler l’animé dans l’inanimé. Il met à profit son background en anthropologie pour disséquer ce qu’il nomme « l’érosion des cultures ». L’artiste construit des « poèmes matériels », il édifie des « Haïkus tridimensionnels ». Dans l’installation Refuges, il métaphorise et questionne le relatif réconfort que les objets promettent. « Nous avons pris refuge dans les objets dont nous nous sommes entourés. Nous habitons ces objets de la même manière qu’ils vivent en nous. »

EXIL. L’inconfort, le déplacement, le nomadisme, l’aventure ou l’échappée « belle » sous-tendent la construction d’un refuge. « Ce que nous fuyons est en fait un effroi très ordinaire : nous fuyons le vide permanent de nos vies. Au centre de nous-mêmes, il y a ce gouffre qui menace de nous aspirer. En vérité, nous ne savons plus très bien pourquoi nous vivons et nous avons bricolé ce camp de réfugiés avec des objets achetés chez Canadian Tire. »

« BRICOLER UN CHEMIN. » Dans ses constructions-maquettes, l’artiste traite effectivement du vide existentiel causé par une quête sans fin de ré/confort dans un consumérisme exacerbé. « Je consomme, tu consommes, nous nous consumons », pourrait être l’adage véhiculé par ces cabanes-sculptures de petit et moyen format. Refuges cristallise un « paysage émotif » face à un monde « sans motif » : le religieux se traduirait aujourd’hui selon lui dans cette surconsommation omniprésente et agirait comme un catalyseur de la précarité de nos vies.

SANS DOMICILE FIXE. Pour Laramée, Refuges célèbre notre condition de réfugiés. « Il y a des gens qui ont passé dix ans dans un camp. Nous y passerons toute notre vie. […] » L’être humain se construit un toit afin de se protéger : base de toute hutte ou bien de logis plus élaboré. Les éléments domestiques collectionnés et détournés par Laramée activent la révélation du « drame » existentiel. Les objets-source reconnaissables en touts points par le commun des mortels – galon de peinture ou mouchoir en papier par exemple – tentent de représenter une cosmogonie dans un univers restreint, sur le même mode que « ces itinérants qui transportent leur monde dans un panier d’épicerie. » Laramée ajoute : « Comme eux, nous flottons sur la mer de l’existence à bord de nos radeaux de fortune. Nos radeaux sont pathétiques, ils sont aussi magnifiques. »

BIO. Artiste interdisciplinaire, Guy Laramée a touché depuis presque vingt-cinq ans à des domaines aussi divers que l’écriture scénique, la mise en scène, la composition musicale, la conception et la facture d’instruments de musique, le chant, la vidéo, la scénographie, la sculpture, l’installation, la peinture et l’écriture. Outre de multiple collaborations tout terrain, il a notamment fondé TUYO. Boursier à de nombreuses reprises, il s’est mérité en 1989 le prix Joseph S. Stauffer du Conseil des Arts du Canada (en composition musicale). Ses travaux ont été largement diffusés au Canada et à l’étranger.

VERNISSAGE : MERCI D’Y CROIRE ! mardi 2 octobre 2007 à 17h

Heures d’ouverture pour la période d’exposition : du mercredi au vendredi de 12h00 à 17h00
et sur rendez-vous. Contact : Erin Candela (450) 434-7648, www.artactuel.ca

Praxis art actuel : 34, rue Blainville Ouest, C.P. 98549, Sainte-Thérèse (Qc) J7E 1X1
Tél. (450) 434-7648, praxis@artactuel.ca, www.artactuel.ca
Directrice : Geneviève Matteau – Assistante à la direction : Erin Candela

Autobus : Métro Montmorency, autobus 9 direction Saint-Jérôme (prévoir 5,60$ par ticket de transport). L’autobus vous déposera à la gare de Sainte-Thérèse en moins de 20 minutes. Pour vous rendre à Praxis art actuel, tournez à droite sur la rue Turgeon et à gauche sur la rue Blainville Ouest, vous serez à une minute de notre centre d’artistes. Pour les horaires des trajets, veuillez contacter le Centre d’appels SURF au (450) 433-7873 ou consultez : www.surf.amt.qc.ca Train direction Blainville-Saint-Jérôme : Le train se prend de jour seulement à plusieurs stations (Métro Parc, Cégep Bois-de- Boulogne, Métro Vendôme, Métro Lucien L’Allier). Procurez-vous un ticket pour la Zone 5 à un des guichets de la gare, prévoyez 6,50 $ par trajet. Il vous déposera à la gare de Sainte-Thérèse. Retrouvez les horaires des trajets sur : www.amt.qc.ca

Automobile : Autoroute des Laurentides (autoroute 15), prendre la sortie centre-ville de Sainte-Thérèse (20-E), tournez à gauche sur la rue Turgeon, ensuite tournez de nouveau à gauche sur la rue Blainville Ouest.

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