Explorations spatiales, exposition 1er au 15 janvier au Musée national des beaux-arts du Québec

Le Musée national des beaux-arts du Québec est particulièrement fier d’accueillir, du 1er décembre 2011 au 15 janvier 2012, Explorations spatiales, un événement qui s’inscrit dans le cadre de Relève en Capitale et réalisé en collaboration avec Manifestation internationale d’art de Québec. L’exposition met en lumière le travail de dix artistes boursiers de Première Ovation en arts visuels, médiatiques et métiers d’art, qui témoignent d’un intérêt pour la notion d’espace. De la peinture à la sculpture, en passant par l’installation, la vidéo, la photo, l’estampe, le dessin et la broderie; une quinzaine d’œuvres inédites ou jamais vues à Québec ont été regroupées, afin d’offrir un véritable survol de la production artistique de la relève de Québec.

Les artistes ont été invités à investir l’univers singulier du bloc cellulaire du premier étage du pavillon Charles-Baillairgé du MNBAQ. Chacun, à sa manière, a su explorer les multiples dimensions de l’espace pour créer des lieux hétérogènes propices à l’expérience ou à l’introspection, pour engendrer des mondes hybrides, ambigus ou nouveaux, pour suggérer des univers narratifs ou sonores, ou encore pour dialoguer avec l’architecture. Place à la découverte!

L’exposition Explorations spatiales s’inscrit dans le cadre de Relève en Capitale, événement présenté à Québec du 1er au 11 décembre 2011.

 

ANNIE BAILLARGEON

Hybridations exacerbées de corps, de couleurs et de formes, les photomontages d’Annie Baillargeon proposent des univers qui relèvent du fabuleux et de l’allégorie. Démultipliant la figure féminine dans une construction à la fois complexe et riche, ses œuvres révèlent un caractère esthétique indéniable. Pour Explorations spatiales, l’artiste présente un triptyque photographique issu de ses plus récentes recherches où des corps joliment articulés génèrent un espace des plus ambivalents.

 

 

ANOUK DESLOGES

Amalgamant de façon inattendue la broderie à l’acier, au plexiglas ou au plastique, le travail d’Anouk Desloges joue à la frontière des métiers d’art et des arts visuels. Séduisantes, ses œuvres mettent de l’avant des récits intimistes d’une ambiguïté délibérée. Avec Psycho Schèmes, nous suivons son cheminement introspectif à l’intérieur d’un labyrinthe.

 
 

E&O

Depuis 2009, Émilie Proulx et Olivier Roberge forment E&O. Il sculpte des paysages miniatures en bois; elle fait de la broderie et de la couture. Ensemble, ils créent de petits univers narratifs. E&O présente une mise en scène tout aussi familière que singulière; un Sacré Cœur, incarnant le rôle de berger, guide un troupeau de moutons hybrides, à la fois mi-homme, mi-église, vers la terre promise. Fable d’une grande acuité, l’œuvre tente de nous faire prendre conscience de ces mythes que nous concevons et de ceux qui orientent notre société.

 

CYNTHIA DINAN-MITCHELL

Par son originalité, le travail de Cynthia Dinan-Mitchell apporte un véritable vent de fraîcheur dans le domaine des arts visuels. Affirmant sans gêne le caractère décoratif de ses œuvres, l’artiste conçoit des mises en scène à la fois familières, intimes et confortables dans lesquelles la séduction et l’humour se côtoient. Créée spécifiquement pour l’exposition, l’installation de Dinan- Mitchell transforme une cellule en une véritable tombe spirituelle imaginaire. À l’intérieur, le visiteur fait la rencontre d’une idole mystérieuse et admire les nombreuses offrandes qui lui ont été dédiées.

 

DAN BRAULT

Pour Dan Brault, la mise en espace de ses peintures occupe une place importante dans son travail. Souvent conçus en fonction du contexte d’une exposition, ses tableaux entretiennent une relation intéressante avec le lieu. Jouant avec les caractéristiques de l’espace cellulaire, l’artiste présente une installation où l’interdit devient source de désir et de propos percutants sur l’œuvre d’art.

 

JOSÉE LANDRY-SIROIS

Grâce à un mentorat soutenu par Première Ovation, Josée Landry-Sirois s’est familiarisée avec la technique du pliage. L’apprentissage de cet art lui a notamment permis de tester les limites du papier et de travailler le dessin en volume. Elle nous présente ici une de ses récentes productions reproduisant un archétype des plus séduisants : le camée.

 

MARIE-ANDRÉE CORMIER

Dans son travail, Marie-Andrée Cormier propose une réflexion pertinente sur les relations entre l’image vidéographique et l’architecture. Fidèle à son habitude, elle a créé pour Explorations spatiales une nouvelle œuvre adaptée au contexte de cette exposition. Véritable jeu de construction visuelle, l’installation vidéo de l’artiste manipule l’architecture du lieu d’une manière tout à fait saisissante afin de remettre en question notre perception de cet espace.

 

MARJORIE DE CHANTAL

Avec Écho sonore, Marjorie de Chantal explore le potentiel sonore des mouvements du corps dans l’espace. Alliant une technologie complexe à la danse, la vidéo présente une jeune femme effectuant une chorégraphie improvisée. Des capteurs disposés sur son corps enregistrent ses mouvements et les modulent en sons organiques. Les rapports entre espace, corps et son n’auront jamais été aussi fascinants.

 

VALÉRIE POTVIN

Les sculptures de Valérie Potvin présentent des mises en scène foncièrement intrigantes et inquiétantes. Entremêlant l’animal à l’humain, ses œuvres engendrent des représentations ambiguës qui confrontent le spectateur à un questionnement sur l’homme et son époque. Pour l’exposition, l’artiste propose une installation aux couleurs vives et étincelantes qui contraste de façon marquée avec le lieu et ses référents.

 

VINCENT ROBITAILLE

Poursuivant son travail sur l’anarchitecture, Vincent Robitaille investit une cellule du Musée pour construire, à même le lieu, une structure inusitée faite de bois de grange et de grève. Véritable poésie visuelle, l’installation métamorphose l’espace pour nous transporter dans un monde où la mer, l’animal et l’automobile se rencontrent. Expérience déroutante garantie.

 

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