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Le mime, le modèle et le dupe, Valérie Blass, 2019, Rachel Topham Photography
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Valérie Blass et Jeannette Ehlers

Exposition du 7 septembre au 22 octobre à la Fonderie Darling

Valérie Blass  /  Ceci n’est pas une métaphore

Dans son exposition, Valérie Blass explore la tension véritablement érotique qui anime le désir de voir, dans laquelle la reconnaissance d’un objet familier se trouve sans cesse vexée – excitée – par l’irruption de l’insolite, d’une anomalie optique, d’une équivoque entre ressemblance et dissemblance. Blass approfondit son intérêt pour le potentiel sculptural de l’image photographique, ainsi son exposition propose un parcours à travers les métamorphoses de l’image considérée en tant que peau sculpturale à partir de photographies.

Expérimentatrice hors pair des techniques de la sculpture et des matériaux les plus improbables, virtuose de l’illusion et des apparences trompeuses, le mimétisme et la métamorphose sont au cœur de l’œuvre sculpturale de Valérie Blass. L’obsession de l’artiste pour les frictions et les hybridations possibles entre la figure et la géométrie, entre les formes humaine, animale et inanimée, entre l’un et son double, ou encore entre l’image et le volume, conduit à des œuvres paradoxales où le visible et l’invisible s’entrelacent dans des jeux infinis.
Valérie Blass

Née à Montréal en 1967, Valérie Blass a complété ses études en arts visuels à l’Université du Québec à Montréal.

Jeannette Ehlers  /  Play Mas

L’exposition Play Mas explore les enjeux de la mascarade dans le contexte colonial, à travers la figure de Moko Jumbie. Dieu du destin dans plusieurs cultures de l’Afrique de l’Ouest, Moko aurait traversé l’Atlantique sur ses longues échasses pour protéger les sien·ne·s malgré la déportation et l’esclavage. Métamorphosé en Moko Jumbie, esprit dansant et bienveillant, il se camoufle dans les mascarades traditionnelles de Trinité-et-Tobago. Dans la vidéo Moko is Future, Ehlers met en scène l’arrivée du dieu, sous les apparences de son zombie, à Copenhague. Aux antipodes de l’environnement urbain figé dans la pierre, dont l’architecture et les monuments constituent les archives d’un passé colonial, Moko brille de mille feux. Voici un corps qui « play mas » – une expression trinidadienne qui évoque la participation d’une personne à la mascarade et le plaisir extrême que l’on arrive à prendre en jouant à soi-même.

Exposition présentée dans le cadre de MOMENTA Biennale de l’image et produite en partenariat avec la Fonderie Darling.