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Tout ce qui reste de Natacha Clitandre et Lynn Kodeih

Vernissage le vendredi 6 septembre à 17h30 à La Centrale

La Centrale a l’honneur de décerner le Prix Powerhouse 2024 aux artistes Natacha Clitandre et Lynn Kodeih, deux artistes qui se sont démarquées par leur pratique artistique et leur implication dans la scène culturelle montréalaise.

Le PRIX POWERHOUSE est un prix de reconnaissance biennale de 10 000$ partagé entre deux artistes montréalais·e·s afin de célébrer leur carrière. Il s’adresse aux femmes et aux minorités de genre, à la mi-carrière ou établi·e·s, ayant contribué de manière significative au milieu culturel montréalais. Ce prix honore des artistes qui font preuve de persévérance et qui poursuivent leur travail en demeurant engagé.e.s dans leur démarche.

La Centrale tient à souligner la généreuse contribution d’une donatrice anonyme qui a rendu ce prix possible.

Natacha Clitandre a complété en 2000 un B.A. en arts visuels de l’UQAM. Elle a complété en 2007 un Master en Théorie et pratique de l’art contemporain et des nouveaux médias à l’Université Paris 8 et l’École nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD). Dans le cadre de ce cycle d’études, elle a effectué un séjour à1 Brown University et RISD, à Providence, Rhode Island. Ses œuvres ont été présentées en Europe (Nantes, Paris, Bruxelles) ainsi qu’en Amérique du Nord (Montréal, Laval, Québec, Gaspésie, Pittsburgh, New York, Baltimore). Également travailleuse culturelle, elle a notamment développé la posture Slow Tech du centre d’artistes féministe Ada X, où elle a été — de 2017 à 2022 —, coordonnatrice à la programmation et au festival HTMlles. Elle vit et travaille à Montréal/Mooniyang/Tio’tia:ke.

Lynn Kodeih est née à Beyrouth, et réside à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal depuis 2020. Son travail s’investit dans les politiques de l’image, et s’intéresse aux notions d’espace, de frontières, d’errance et d’appartenance dans un monde colonial et post-colonial. Sa pratique, est à la croisée de la textualité et l’auto-theorie, la vidéo et l’installation. Ses expérimentations formelles et plastiques créent des processus favorisant l’effacement, et touchent autant aux différents supports de l’image (argentiques et numériques) qu’à la matérialité et l’accident. Elle œuvre dans une perspective décoloniale et intersectionnelle, pour rendre visibles des enjeux de dynamiques de pouvoirs et de violences systémiques. En questionnant l’impossibilité de représentation, son travail pose un regard sur le territoire dépossédé, colonisé, quitté par le déplacement forcé.

Nous remercions notre jury : Deanna Bowen (artiste et commissaire), Julia Eilers Smith (commissaire et écrivaine) et Maria Ezcurra (artiste et commissaire, récipiendaire du prix Powerhouse 2022).