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Télé-Chevreuil et RED LIGHT
Regart, centre d’artistes en art actuel, vous invite à un double vernissage le 5 novembre dès 17h. En galerie, une version installative de l’œuvre web Télé-Chevreuil de Boris Dumesnil-Poulin sera présentée dans le cadre de la programmation principale. L’œuvre évolutive, Télé-Chevreuil, est logée sur le site de Regart pour un an, à partir du 15 octobre, où le public peut observer ses développements. RED LIGHT de Gabrielle Bélanger, œuvre installative, occupera l’espace de l’Autre Gare en vitrine jusqu’au 2 décembre.
Télé-Chevreuil présentera une série de vidéos qui mettent en scène des images animées, ralenties ou immobiles. Les séquences qui se retrouvent dans le projet sont puisées à partir d’une banque d’images tirées de voyages et de tournages en nature. Un programme numérique contrôlera et génèrera un flot d’images en modifiant la vitesse et en créant des compositions aléatoires.
Petites téléportations dans la vie secrète de plantes, de rivières et de montagnes, Télé-Chevreuil s’inscrit dans une approche contemplative de l’image télévisuelle, tournée vers la durée, la décroissance, vers une immersion méditative du regard. L’aspect cyclique du projet est incarné par des images, des personnages ou des thèmes récurrents. «Par la répétition, de petits récits sont brodés en filigrane dans la durée[1]». De nouvelles captations seront produites et intégrées à la banque de données qui nourrit la diffusion annuelle en continu, «assurant que la diffusion Web se renouvèle et génère de nouvelles possibilités pour le public[2].»
Télé-Chevreuil s’inspire du concept de slow TV (télévision lente), une tendance médiatique tournée vers la diffusion en continu de séquences de longue durée, qui tentent de capturer dans son intégralité un événement ou un phénomène naturel. Le projet s’inscrit dans la programmation Décroissance grâce au ralentissement du regard, par une économie de l’attention plutôt que de la consommation. La slow TV se fait le penchant contemplatif d’une télévision contemporaine en accéléré, bourrée de chaînes et de contenus variés.
L’aspect numérique du projet permet une accessibilité plus grande et apporte à se questionner sur les problématiques de la diffusion physique et l’autonomie de la pratique artistique. Regart vous invite dès le 15 octobre à visionner Télé-Chevreuil de manière synchrone sur notre site.
VITRINE DES MEMBRES
Gabrielle Bélanger aborde les enjeux entourant le travail du sexe avec son exposition en vitrine RED LIGHT. Ses œuvres sont issues d’une collaboration avec des femmes travailleuses et ex-travailleuses du sexe.
L’exposition présentée dans l’Autre Gare, comprend deux œuvres; Comme un livre ouvert et Massothérapie. « L’exposition questionne certaines limites, élargit les regards sur une réalité délicate et interpelle le regardeur sur sa vision de la sexualité» (Bélanger).
Comme un livre ouvert expose les draps d’un lit accueillant les propos de femmes travailleuses du sexe. Elles laissent chacune leur marque à leur manière dévoilant une tension confrontante entre leur intimité et leur métier.
Massothérapie ouvre un dialogue sur la vision thérapeutique que certaines femmes obtiennent de leur travail. L’œuvre explore la dualité contenue dans le milieu du sexe qui peut mener à des expériences traumatiques, mais aussi des épisodes de douceur où ces femmes peuvent offrir écoute et accompagnement.
Le vécu de chaque femme est différent, d’où émerge une diversité de discours sur le travail du sexe. Gabrielle Bélanger interroge les frontières de ce métier et aborde la tension sociale qui l’accompagne. RED LIGHTdévoile des regards particuliers sur le travail du sexe et encourage le spectateur à se questionner et à écouteur les femmes de ce milieu, qui font face à de nombreux enjeux.