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Sculptures contemporaines de Violette Dionne, Amélie Proulx et Laurent Craste
Commissaire : Bernard Lévy
Les sculptures de céramique de Violette Dionne et Amélie Proulx, ainsi que les porcelaines de Laurent Craste, se présentent comme des objets d’art porteurs d’un propos original. Ils questionnent respectivement le monde du travail, la protection de la faune et de la flore, la société et la politique. Avec une pointe d’humour, les trois artistes procèdent à des détournements de sens avec, par exemple, une fontaine d’où coulent des blocs de glace, des fleurs dont les pétales sont des rouages de moteur, des vases de porcelaine frappés d’un coup de hache. Attention, une image peut en cacher une autre !
D’abord, il s’agit de céramiques et de leurs déclinaisons : porcelaines et faïence. Ainsi, pour traduire leur pensée, les trois artistes ont choisi le plus vieux matériau du monde : l’argile, le grès, la terre. Bien sûr, ils lui ont fait subir de complexes traitements chimiques et des chaleurs intenses. On peut donc dire que leurs céramiques, loin d’être des substrats primitifs, sont des matériaux de hautes technologies. Elles se prêtent aux soucis de recherche, d’innovation et de sophistication propres aux œuvres d’art contemporain.
Les trois artistes procèdent avec aplomb à des détournements plutôt subversifs. C’est le monde du travail et ses asservissements que brocarde Violette Dionne ; c’est l’environnement où l’on ne distingue plus la différence entre les plantes et les animaux qu’ils soient morts ou vivants que montre Amélie Proulx ; ce sont des sociétés qu’agitent des oppressions et des révoltes que dessine Laurent Craste sur ses porcelaines qui se contorsionnent.