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Samuel Bellefleur
Le concept de souvenir est au centre de son processus créatif en photographie. Il a commencé à expérimenter la photo argentique, il y a de cela environ six ans, pour se contraindre à prendre moins de photo, à les imprimer et à consacrer plus d’importance à chacune d’elles afin de se créer une sorte de mémoire matérielle. Le résultat est un style de photographie qui représente un quotidien romancé. Un peu comme un souvenir. Il s’inspire grandement de William Eggleston et Nan Goldin, et de leur façon d’utiliser la photographie en couleurs pour documenter le quotidien, le banal, tout en ciblant sa valeur esthétique, le rendant parfois même théâtral. Le plus souvent, il cherche à capturer une ambiance, plutôt qu’un sujet précis. Dans le même ordre d’idée, ses photographies ont souvent un point de vue qui donne l’impression d’être observateur de la scène, typique de la photographie de rue. Son style est indéniablement influencé par son urbanité. Ses photographies ont souvent comme trame de fond des éléments rattachés à la ville, que ce soit la lumière des néons, le béton d’une ruelle, le style vestimentaire des individus, ou encore l’architecture environnante.
Depuis le mois de janvier 2021, il réalise un projet photographique sur le village de Tête-à-la Baleine, en Basse-Côte-Nord, où il réside déjà depuis le mois d’octobre. Le projet consiste à créer une exposition de photos sur le quotidien, plus grand que nature, des baleinois.es. Il a donc réalisé une série d’environ vingt photographies portant sur ces moments de la vie des gens de Tête-à-la-Baleine. À travers ce projet, Samuel applique son style de photographie, associé à un environnement urbain, à un contexte rural. Fidèle à son approche artistique, il a su créer des photos qui mettent en valeur tant les petits que les grands moments du quotidien.