Philip Gagnon I Perte totale

Perte totale s’inscrit dans la continuité de ses précédentes recherches, initiées lors de son projet La galerie qui tuffera pas 3 ans, où l’artiste a transformé une Hyundai Accent 2004 en une véritable galerie d’art itinérante. Le temps de l’exposition, la Grande Galerie de L’Œil de Poisson se transforme en un espace hybride, entre concessionnaire de voitures et vente de garage. Les visiteurs·euses seront invité·es à explorer des artefacts et des objets issus de la Hyundai Accent 2004. Des textes et des images ornent les murs, donnant la parole à certains garagistes de différentes régions du Québec, témoins d’un univers souvent méconnu, mais perçu comme essentiel au quotidien. Derrière un mur, à la manière d’un tombeau, les vestiges du véhicule sont exposés, encore imprégnés de l’odeur persistante de l’huile de la voiture.

Bio

Philip Gagnon ne « vit et travaille » pas sur l’île de Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal.
Philip Gagnon est né à Saint-Félicien, « La ville de l’automobile ».
Philip Gagnon conduisait une Hyundai Accent 2004 nommée La galerie qui tuffera pas 3 ans.
Philip Gagnon a passé beaucoup de temps et d’argent au garage.
Philip Gagnon a été sans domicile fixe.
Philip Gagnon n’a toujours pas présenté son travail en dehors du Canada.
Philip Gagnon a abandonné le cours d’espagnol sur Duolingo après 30 jours consécutifs.
Philip Gagnon a dû booster sa voiture deux fois pour son projet d’art commissarial à Caravansérail.
Philip Gagnon n’a pas obtenu le financement pour sa programmation PANQUÉBÉCOISE 2023-2024.
Philip Gagnon a célébré le 52e anniversaire de l’École d’art en déplaçant la Galerie des arts visuels.
Philip Gagnon a conduit jusqu’à Saint-Jean-Port-Joli (ENE) et aux Îles-de-la-Madeleine (Admare).
Philip Gagnon trouve que le transport en commun, c’est bein cool et surtout moins stressant qu’un char.
Philip Gagnon soutient que la précarité est l’une des plus belles choses qui soient.
Philip Gagnon est amateur de la mécanique du champ de l’art et de ses institutions.

Cyrielle Tremblay I Économie Domestique

Économie Domestique est une exposition ludique et contemplative qui explore les travers économiques de notre époque. Elle est née de l’expérience de Cyrielle Tremblay en 2021, lorsqu’elle cherche à obtenir un emprunt hypothécaire pour acheter une propriété, mais se heurte à des refus liés à son statut d’artiste autonome. À travers cette expérience amère, elle crée une exposition dans laquelle rêves, questionnements et critiques de la spéculation immobilière se mêlent dans des intérieurs impossibles, des matériaux glamourisés, des factures d’épicerie et des émojis de dollars qui s’envolent. Le tout se déroule dans un univers DIY où peinture, textile, photo, 3D, plâtre et plastique se rencontrent pour offrir un parcours immersif, invitant le public à devenir acteur de cet espace décalé, où même les briques sont encadrées pour être accrochées. L’exposition interroge les inégalités sociales, la consommation et les obstacles auxquels se heurtent les femmes autonomes, notamment dans les métiers créatifs, dans un Québec en pleine crise du logement. Tremblay mêle humour et poésie pour questionner les relations entre consommation, identité, virtualité et l’impact des politiques publiques sur l’accès à la propriété.

Bio

Cyrielle Tremblay (Québec et Mexico) travaille au carrefour des espaces publics, privés, virtuels et imaginaires. Elle construit des univers oniriques dans lesquels prévalent tantôt la mémoire ou la poésie, tantôt l’humour ou l’absurdité. Entre peinture murale et traditionnelle, ses explorations plastiques et conceptuelles l’amènent aussi à travailler la sculpture, l’installation, la photographie, le textile et l’auto-édition. Elle a participé à divers festivals internationaux et d’expositions d’art visuels. Ses murales peuvent être aperçues en Suède, aux États-Unis, en Colombie, au Mexique, en République dominicaine, en France et au Canada.