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Pas même un clignement de Valérie Guimond
L’érotisation croissante des filles et des adolescentes dans les médias, la banalisation des standards de beauté et du modèle relationnel provenant souvent de la pornographie, ainsi que l’augmentation de la tolérance sociale à l’égard de la sexualisation, ont favorisé l’apparition du phénomène de l’hypersexualisation ainsi que de la pornographisation.
Dans son travail, Valérie Guimond utilise des photographies de sa fille (prises entre 8 et 14 ans) vêtue de sous-vêtements féminins et d’un masque à gaz. Afin de la protéger de ce phénomène social, elle lui fait porter ce masque, symbole d’une urgente protection contre cette banalisation médiatique de la sexualité qui s’insère dans l’espace public à notre insu. Par le marquage au fer, technique qu’elle a développée, elle « imprime » la matrice brûlante sur le papier sérigraphié : elle rend visible l’expérience et le tangible, la chaire blessée, la peau-marchandise, l’ornement.
Valérie Guimond est à la maitrise en arts à l’Université du Québec à Trois-Rivières au Canada où elle y travaille comme chargée de cours et technicienne en sérigraphie et en gravure. Membre de l’Atelier Presse Papier de Trois-Rivières depuis plus de 19 ans et très engagée au sein de l’association, elle a donné plusieurs conférences et workshops sur l’estampe et sur son travail, entre autres au Brésil, au Mexique ainsi qu’en Belgique. On a pu voir le travail de Valérie Guimond dans plusieurs expositions solos et dans plusieurs biennales, notamment au Canada, au Brésil, en Belgique, en Chine, en Serbie, au Danemark, en Bulgarie, au Mexique et en Colombie.