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P pour Palestine, Martin Bureau et Laïla Mestari
Du 25 octobre au 15 décembre 2024, L’Œil de Poisson proposera trois expositions qui, en raison de leurs affinités thématiques, nous permettent de poser un regard critique sur plusieurs enjeux politiques de l’actualité internationale. Dans la Grande Galerie, l’exposition collective P pour Palestine, présentant les œuvres de huit artistes palestinnien·ne·s, côtoiera Les murs du désordre, une série de courts métrages réalisée par l’artiste multidisciplinaire Martin Bureau. La Petite Galerie abritera Opacity Dress, une installation sculpturale audacieuse de Laïla Mestari.
Le vernissage se tiendra vendredi le 25 octobre dès 17h00.
De 17h30 à 18h45, les commissaires de P pour Palestine, Ariane De Blois et Muhammad Nour Elkhairy, ainsi que les artistes Martin Bureau et Laïla Mestari prendront parole lors d’une discussion animée devant public.
P pour Palestine | Exposition collective
Grande Galerie – Section A
Exposition réalisée en partenariat avec Plein sud.
Commissaires : Ariane De Blois et Muhammad Nour ElKhairy
Artistes : Bayan Abu Nahla, Amal Al Nakhala, Muhammad Nour ElKhairy, Nada El-Omari, Yara El-Ghadban, Mona Hatoum, Rana Nazzal Hamadeh et Rehab Nazzal.
“P pour Palestine / P is for Palestine” est une exposition collective qui rassemble des œuvres conceptuelles, expérimentales et poétiques d’artistes de la Palestine et de sa diaspora. Partant du principe que le langage est politique, l’exposition s’intéresse aux enjeux sémantiques et discursifs propres à la réalité palestinienne, aussi bien présente que passée. Les œuvres sélectionnées ont en partage d’entretenir des liens particuliers avec les mots — qu’ils soient écrits, signés ou parlés — pour évoquer, raconter ou encore nommer divers pans de l’expérience palestinienne. Des récits personnels et familiaux, faisant écho à une réalité commune, émergent des œuvres. Dans le contexte où les voix palestiniennes sont souvent censurées ou peinent à être entendues, tant dans l’espace médiatique qu’artistique, l’exposition prend la forme d’une agora, d’un espace de rencontres qui amplifie quelques-unes d’entre elles.
Martin Bureau | Les murs du désordre
Grande Galerie – Section B
“Les murs du désordre” nous plonge dans un univers où les murs frontaliers sont des symboles politiques de fracture non seulement physique, mais aussi sociale et culturelle. Le mur israélo-palestinien, les Peace Lines de Belfast, et le mur séparant les États-Unis du Mexique deviennent les pivots d’une réflexion sur les frontières contemporaines et leur impact global. À travers un langage visuel captivant et percutant, Martin Bureau met en lumière l’impact humain, politique et économique de ces murs sur les communautés qui les habitent ou les subissent. L’artiste aborde ainsi la thématique des murs à la fois comme symbole de division et comme manifestation concrète de pouvoirs hégémoniques.
Laïla Mestari | Opacity dress
Petite Galerie
La démarche interdisciplinaire de Laïla Mestari se penche sur la manière dont l’identité nord-africaine persiste et mute à travers des pratiques artistiques et artisanales, et ce, malgré les multiples tentatives d’assimilations coloniales et l’émigration de masse de ses récentes diasporas. Puisant dans la charge symbolique d’objets faisant partie de son histoire familiale, l’artiste réarticule un bagage culturel à la fois maghrébin et québécois afin de créer de nouveaux assemblages hybrides. Au centre de l’exposition se trouve “Opacity dress”, une sculpture en forme de djellaba, vêtement traditionnel du Maghreb, qui semble flotter dans la Petite Galerie, complètement épurée, évoquant subtilement la présence à la fois fragile et persistante d’une culture diasporique face aux forces de l’effacement.