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Ninga Mìnèh de Caroline Monnet
Les œuvres, dont certaines inédites, de Ninga Mìnèh évoquent de façon métaphorique, mais matérielle, l’inégalité des conditions de vie des communautés autochtones au Canada. En général, les habitations des réserves ont été construites à la hâte, avec des matériaux peu coûteux : de l’extérieur, elles semblent souvent bâclées et inachevées. Des familles y vivent entassées, sans confort minimal. L’exposition Ninga Mìnèh (« la promesse », en algonquin) exhorte les autorités à offrir enfin aux Premières Nations des conditions de vie décentes, dignes et agréables.
Pour souligner la précarité intenable de leur situation, Monnet utilise des matériaux de construction de base, du papier goudronné ou des membranes isolantes. Ces derniers symbolisent notamment l’isolement dans lequel les communautés des réserves ont été maintenues jusqu’à ce jour. Malgré l’âpreté des matières privilégiées, l’artiste réussit à inventer des œuvres d’une grande poésie et d’une esthétique saisissante. Elles génèrent une tension qui s’insinue entre le panache de leurs surfaces et la pénible réalité de certaines communautés autochtones.