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Michael Sailstorfer

Exposition du 19 février au 24 avril à Regart

Enfin de retour après une année de pause forcée, la dixième édition de Manif d’art – La biennale de Québec aura lieu du 19 février au 24 avril 2022. Les œuvres réunies sous la thématique Les illusions sont réelles proposées par le commissaire invité Steven Matijcio, révéleront les coulisses de l’illusion et de la magie et même celles cachées au cœur de notre quotidien et de la vie politique. Regart accueillera pour l’occasion l’artiste allemand Michael Sailstorfer à l’intérieur de sa galerie au 6018 rue St-Laurent et de l’Autre Gare tout près au 5995. Une oeuvre d’art publique sera présentée à la Gare fluviale de Lévis.

Michael Sailstorfer présentera en galerie Tränen, l’enregistrement d’une performance réalisée en Bavière. On y aperçoit une maison rustique graduellement anéantie au ralenti par une pluie colossale aux allures caricaturales. L’effet évocateur des dessins animés est produit par des boules de démolition en fonte d’acier moulées et colorées à l’image d’immenses gouttes d’eau, puis larguées à partir de grues. La dissonance formelle entre la légèreté attendue d’une averse et la lourdeur oblitérante de son simulacre démesuré induit la surprise. L’effondrement spectaculaire de ce foyer réduit aux décombres poussiéreux évoque parallèlement les cycles de la création artistique et de la régénérescence naturelle.

Sailstorfer amplifie le brouillard romantique que tant d’entre nous ont ressenti lorsqu’ils ont été envoûtés par les lèvres d’une starlette d’Hollywood ou d’un amant passionné en présentant Lips, une installation in situ réalisée à même les vitrines de la galerie de Regart. Cette lumière carmin, devient une œuvre d’art intangible, le rouge à lèvres passant d’une forme solide à une expérience immersive.

L’installation in situ Clouds présentée à l’Autre Gare rassemble des chambres à air entrelacées et suspendues au plafond de verre de la véranda, visibles autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les tubes pendent du plafond et nous rappellent des nuages noirs. Habituellement retrouvées au sol, les chambres à airs de camions, autos, autobus et vélos sont étonnement détournées en étant suspendues aux dessus de nos têtes.  

Enregistrée sur une période de huit semaines, Antiherbst présentée à la Gare fluviale de Lévis est une vidéo qui semble dépeindre les saisons changeantes. Étrangement, la transformation s’opère sans que les feuilles tombent au sol, comme si elles reprennent vie, dans un coloris surréel induisant un décalage avec le paysage environnant. Sailstorfer a mené cet exploit en embauchant des professionnels en effets spéciaux, qui l’ont assisté dans le trucage illusoire des saisons. Une à une, les feuilles ont été repeintes puis raccrochées à l’arbre. L’objectif du projet consistait à inverser artificiellement un processus naturel par l’interférence humaine.

Né en 1979 à Velden, en Allemagne, Michael Sailstorfer vit et travaille à Berlin. Il détient un baccalauréat à l’Académie des beaux-arts de Munich et une maîtrise du Goldsmiths College de Londres. Il a participé à plusieurs expositions à l’international, notamment à la Fondation Joan Miró de Barcelone, en Espagne, à la Biennale de Sydney, en Australie, et au Museum of Contemporary Art à Oslo, en Norvège. Ses œuvres font partie de nombreuses collections américaines et européennes, dont celles du Centre Pompidou à Paris, en France, de la Berlinische Galerie à Berlin, en Allemagne, et du Walker Art Center de Minneapolis, aux États-Unis.