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Mélanie Noël, René Bolduc, Michèle Lapointe et Sébastien Gaudette

Du 25 janvier au 17 avril au Centre d’exposition Yvonne L. Bombardier

MÉLANIE NOËL et RENÉ BOLDUC​
Les futurs disparus

L’exposition Les futurs disparus propose une rencontre entre deux artistes sherbrookois à travers la poésie de Mélanie Noël et les photographies de René Bolduc. Autour des thèmes de la disparition, de la mort et des époques jadis rêvées, les œuvres abordent le sentiment profond que rien ne s’efface en soi, que les paysages, les espaces et les visages qui nous restent sont comme des instants arrachés à l’oubli. Nous sommes tous des futurs disparus et nous rêvons de futurs qui disparaîtront à leur tour. Artiste spécialisé dans un ensemble de techniques photographiques, dont le collodion humide, René Bolduc documente des lieux et des personnes qu’il se plaît à garder anonymes. À ces images photographiques répondent les poèmes de Mélanie Noël, courtes phrases interprétables à la lumière, ou non, des photographies. Il en ressort ainsi un dialogue sur l’universalité propre à l’éphémère condition humaine.

MICHÈLE LAPOINTE​
Mettre la tête où l’on pense

L’artiste du verre montréalaise Michèle Lapointe présente l’installation Mettre la tête où l’on pense, en continuité avec la série des Contes muets et non-dits sous verre. Composée de 13 pièces de verre rétroéclairées disposées au sol et de huit photographies en noir et blanc accrochées aux murs qui, chacune, représentent un personnage la tête cachée par les membres de son corps, l’œuvre propose une réflexion sur la fragilité de l’être faite de réitérations et de déformations. À cet effet, Michèle Lapointe s’est inspirée du livre Carapace de Marie Auger (pseudonyme de Mario Girard) pour créer un personnage qui se replie pour entrer dans son ventre de verre. Même si elle aborde des sujets graves, l’installation est empreinte de douceur et d’empathie. En 2018, Mettre la tête où l’on pense a remporté le prestigieux prix Jean-Marie-Gauvreau, la plus haute distinction décernée chaque année par le Conseil des métiers d’art du Québec à un artisan.

SÉBASTIEN GAUDETTE​
Le cimetière des naufrages

Pour son exposition, l’artiste montréalais Sébastien Gaudette, qui s’intéresse aux possibilités picturales et sculpturales du papier, propose de faire dialoguer le dessin avec le langage écrit. Sur le thème de l’écriture, du trompe-l’œil et de la gestuelle du trait, l’artiste a créé des dialogues narratifs à partir d’un corpus de dessins et de poèmes exploratoires. Véritables mises en scène sur papier, entre le dessin et l’écriture, les œuvres représentent des feuilles de notes arrachées de carnets de poésie sur lesquelles sont reproduites au moindre détail ces feuilles pliées, déchirées et barbouillées. Dans un processus tautologique, elles font écho au texte retranscrit comme une forme de restitution, après coup, de la chorégraphie inimitable du crayon sur le papier au moment de l’écriture. Il s’agit ici de mettre de l’avant la matérialité du dispositif afin d’apporter une nouvelle dimension narrative au papier et à l’écriture.