Maskipêche est le nom de la pourvoirie que son père a jadis bâtie sur les berges du lac Saint- Pierre. Ce projet est né d’une courte nouvelle écrite par sa sœur qui raconte le récit de leur père qui décida le temps d’une saison de devenir pourvoyeur de pêche blanche. Son exposition « Maskipêche » lui a permis de revisiter ses archives familiales en transformant ces images photographiques en un vibrant hommage à la nordicité et à la figure du « self made man » ici incarné par la figure du père.

Son approche de la pêche hivernale, ou pêche blanche n’est pas seulement autobiographique, mais aussi collective. Elle met en jeu des éléments culturels québécois et renvoie à notre territoire et à ses traditions. Le thème de la nordicité est au cœur de ce projet artistique et contribue à enrichir une vision de notre patrimoine et de sa représentation. Par diverses approches en arts d’impressions, Myriam Tousignant partage une histoire empreinte de résilience et de beauté.

Myriam Tousignant est impliquée dans le milieu des arts visuels depuis une quinzaine d’années et a participé à plusieurs expositions collectives et solos au Québec. Titulaire d’une maîtrise en arts visuels, elle occupe différentes fonctions dans le domaine culturel (formatrice, médiatrice culturelle et enseignante) en parallèle à l’avancement de sa carrière artistique. Au sein de sa démarche, elle s’intéresse principalement aux arts imprimés et à la poésie visuelle. Son intérêt pour la poésie visuelle l’a mené à réaliser le projet d’art public « Poésie dans la ville » sur le territoire longueuillois à l’été 2020 en abordant la notion de territoire. Son travail fait également partie de plusieurs collections privées et publiques (ville de Longueuil, BANQ).