En collaboration avec Pierre-Marc Ouellette

Le projet Lueurs oniriques émerge d’une inquiétude face aux appareils à écran, dont le halo artificiel envahit les espaces les plus intimes de nos vies et interfère avec notre capacité de rêvasser, de s’ennuyer et même de s’endormir. L’artiste tente de s’approprier cette réalité pour sonder son incidence sur notre corps et notre psyché, explorant l’espace indéterminé entre le sommeil et l’éveil, la transition entre le jour et la nuit et vice versa. Elle élabore un univers onirique où les écrans sont détournés poétiquement de leur usage et où les corps interagissent avec des matières lumineuses et réfléchissantes.

Ce projet s’inscrit à la suite d’une collaboration de longue date entre Manon De Pauw et le chorégraphe Pierre-Marc Ouellette. Lors d’une résidence estivale à la Galerie B-312, avec une équipe d’interprètes (Karina Champoux, Philippe Dépelteau, Luce Lainé et Mya T. Métellus), les deux complices ont investigué différents états de corps en écho avec la musique de Nicolas Bernier. Les segments dansés et les gestes performatifs se sont enchevêtrés dans le processus de création et dans le dispositif d’exposition qui accueillera des performances in situ le 16 décembre.
BIO | DÉMARCHE

Dans une attitude de découverte intuitive, Manon De Pauw porte une attention particulière à ce qui émerge sous le regard de la caméra. La présence manifeste du corps à l’œuvre, le lien entre micro et macro et la lumière comme source d’affects sont au cœur de sa démarche. En plus de sa production en photographie et en vidéo, elle collabore régulièrement avec des artistes en danse, en théâtre, en littérature, en arts médiatiques et en musique, développant ainsi une approche singulière de l’image performée.

Ses œuvres ont été présentées dans une multitude d’expositions et de festivals, ici et à l’étranger. Elles font partie de collections muséales comme celles du MAC et du MNBAQ. Ses collaborations en arts vivant l’ont amenée à performer à l’Usine C, à L’Agora de la danse, au GESÙ et lors de tournées en Europe et au Mexique. Manon De Pauw est née à Vancouver d’un père flamand et d’une mère québécoise et a grandi à Victoriaville. Établie à Montréal depuis plus de trente ans, elle est professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM et représentée par la galerie Blouin | Division.