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LabergeRussell
Le LOBE accueille avec joie le collectif LabergeRussell dans sa galerie pour une résidence «bonus» qui s’additionne au deux résidence régulières initialement prévues dans la programmation. Cette résidence s’inscrit dans la thématique «Dépaysage», développée par la commissaire Julie Andrée T..
BIOGRAPHIE – DUO LabergeRussell
Le collectif LabergeRussell voit le jour en 2020, il est composé de deux femmes artistes provenant d’univers distincts mais partageant une sensibilité analogue face aux défis auxquels l’humanité est confrontée à l’heure actuelle. Originaire d’Écosse, Roxy Russell grandit en Suisse et y fait ses études en arts avant de s’installer dans la ville de Québec pour y poursuivre sa recherche à la maîtrise à l’Université Laval. C’est là que le duo se rencontre. Andrée-Anne Laberge gradue en arts de l’Université Concordia et de l’Uqam en enseignement des arts avant de poursuivre sa recherche à la maîtrise également. Ensemble, elles investissent des lieux qui prennent la forme d’installations immersives utilisant essentiellement des matériaux provenant de la nature. Pour le duo, ce qui importe avant tout est de questionner notre relation au temps, à notre environnement et tenter de rendre visible le système dans lequel nous évoluons. Elles aspirent à poser un regard critique sur notre rapport à la nature, notre tendance à vouloir la contrôler et éveiller l’amour fondamental des humains pour le vivant.
RETOUR SUR LA THÉMATIQUE DÉPAYSAGE
Comment explorer le dépaysage en tant que processus expositionnel? Est-il possible d’aborder l’action de dépayser comme un acte performatif du commissaire? Qu’en est-il de l’idée de dépayser une œuvre? À quel moment, dans quel contexte ce geste artistique et esthétique devient-il politique? En explorant le dialogue entre les œuvres, mais aussi en relation avec d’autres objets, textes, archives et documentations in situ, comment investir la mise en espace-scène de l’exposition sous le thème du dépaysage? Cette sensation, ce sentiment de dépaysement peut-il être un tremplin vers l’exploration d’horizons autres? Voilà quelques questions qui m’habitent et qui serviront de trame de fond à ce projet de commissariat. Les enjeux émergeant du dépaysage, qu’ils soient abordés d’un angle conceptuel, poétique, ou théorique, contribueront à nourrir une réflexion plus large d’ordre philosophique, sociologique, historique, politique, l’écologique et artistique. L’exposition considérée, à priori comme un aboutissement se présentera davantage comme un espace-laboratoire. Ma démarche en tant que commissaire-artiste implique la documentation et la monstration du processus de recherche, d’échanges avec les artistes, mais aussi avec le public, afin de créer un « espace » de discussion, de réflexion, d’errance poétique. Ce projet sera aussi l’occasion de mettre en œuvre une dramaturgie de l’exposition qui consiste d’abord à une forme d’écriture de l’espace, du parcours, de l’expérience esthétique et du discours esthétique et conceptuel. Dès lors, cette dramaturgie servira de guide dans la mise en œuvre des expositions. Au final, une question reste le let motive de toute cette entreprise : comment faire Art Autrement? Pour y répondre je garde en tête le concept lumineux de la Relation d’Édouard Glissant qui consiste à « … aller vers l’autre en essayant de se changer en échangeant avec l’autre, sans se perdre ni se dénaturer. »1